La dénomination du Cnared, plateforme des partis politiques de l’opposition en exil, change. Il devient le «Conseil pour la restauration de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, de la Constitution de 2005 et de l’Etat de droit».
Entre autres clauses de la réunion du directoire de cette plateforme, tenue du 25 au 27 mai.
Pour rappel, il était jusque-là dénommé Conseil pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, de la Constitution et de l’Etat de droit.
Le mandat des organes dirigeants va désormais passer de 9 mois à 3 ans renouvelables.
Pancrace Cimpaye, porte-parole de ce conseil, a indiqué ce lundi 28 mai que ce sont des «nouvelles stratégies pour rétablir l’Accord d’Arusha et la démocratie au Burundi». Pour lui, ces derniers viennent d’être enterrés par le référendum du 17 mai dernier.
Car la Constitution qui en est issue «abolit les piliers de la démocratie et de la réconciliation». Ainsi, il n’est plus convenable de parler du «respect» mais plutôt de «restauration». Et de lâcher aussitôt : «C’est une déclaration de guerre contre le peuple Burundais».
D’après M. Cimpaye, l’élargissement du mandat permettra une lutte efficace en vue de ladite restauration. «L’organisation des activités pour un dirigeant avec un mandat de 9 mois n’est pas facile.» En outre, conclut-il, «les remaniements incessants ne sont pas favorables à cette lutte que nous engageons».
Il appelle la communauté internationale, notamment les garants de l’Accord d’Arusha à une «nouvelle dynamique de pressions et de sanctions drastiques» sur le régime de Bujumbura.