A la veille de la tenue du référendum, la Fédération helvétique appelle à la reprise du dialogue inter burundais dans l’esprit de l’Accord d’Arusha. Dans un communiqué sorti ce mardi 15 mai par le département des Affaires étrangères, les autorités helvètes se disent préoccupées par un «climat d’intimidation de tension politique».
La Suisse se dit préoccupée par l’absence notamment d’un débat démocratique entre les différents groupes politiques. En plus, elle regrette l’échec du dialogue mené par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est.
Sur ce, elle exhorte les parties prenantes au dialogue à la bonne volonté: «Constatant que la médiation menée par la Communauté de l’Afrique de l’Est est au point mort, la Suisse en appelle à la volonté de toutes les parties de reprendre le dialogue».
Dans ce même communiqué, la Suisse rappelle que l’Accord d’Arusha «avait amené la paix au Burundi et servi d’exemple bien au-delà de ce pays».
Elle reconnaît la souveraineté du Burundi dans l’organisation des élections. Néanmoins, elle déplore que le texte du projet de la Constitution soumis au vote ait été publié officiellement très tardivement.
Pour le département des Affaires étrangères, la récente suspension des radios VOA et BBC pour une durée de six mois est entre autres le «signe de l’affaiblissement croissant des libertés fondamentales».