«Nous demandons au gouvernement de faire respecter les principes du redéploiement qui stipule que dès qu’une place est disponible dans une école ou une province de départ, le redéployé y retourne et on recrute un nouveau là où il était». Ce sont les doléances contenues dans un mémorandum de 6 syndicats des enseignants à savoir Synatef, Synapep, Steb, Conapes, Sleb et Sipesbu.
Ces principes n’ont pas été respectés pour 60 enseignants de la mairie de Bujumbura. Selon ces syndicats, la ministre de l’Education a écrit une correspondance au directeur provincial de l’enseignement (DPE) en mairie de Bujumbura dans laquelle il était question du retour à leurs postes d’avant de 60 enseignants redéployés. «Quand ces enseignants se sont présentés à la DPE Mairie pour retirer les lettres d’affectation promises, ils se sont vus refouler comme des inconnus». Les syndicats soulignent que c’est contraire au discours que tenaient les autorités lors des séances de redéploiement.
«Curieusement, le gouvernement engage une opération de recrutement de nouveaux enseignants principalement dans les directions communales d’enseignement qui ont enregistré un grand nombre de redéployés». Pour les syndicalistes, il fallait privilégier le retour des redéployés tel que convenu dans les critères et à travers les différentes déclarations des autorités.
Patrice Tuhabonyimana, DPE en Mairie de Bujumbura, fait savoir qu’il manque l’autorisation de remplacement des départs. «La mairie de Bujumbura enregistre un nombre important de départs. Dès que ce document sera disponible, ces 60 enseignants pourront regagner leurs anciens postes».
Les syndicats demandent également au gouvernement de surseoir à la mesure de recrutement de nouveaux enseignants dans les DPE de Bururi, Mwaro, Bujumbura Mairie et Cankuzo «aussi longtemps que les redéployés issus de ces provinces restent encore à Kayanza, Karusi, Makamba, Bubanza, Cibitoke et Bujumbura».