Des enseignants mutés dénoncent un redéploiement basé sur des critères qu’ils qualifient de tendancieux. Plus d’un mois qu’ils font le sit-in devant le ministère de l’Education pour des recours.
Des mamans allaitant leurs nourrissons, des hommes et des jeunes femmes se pointent chaque jour, depuis un mois, devant le bureau de la commission chargée du redéploiement des enseignants.
13 heures au ministère de l’Education, ce mardi 11 octobre. L’air fatigué, fâchés, des enseignants font la queue attendant désespérément que la porte du bureau s’ouvre.
Une enseignante, nourrisson dans les bras, bagages à côté, affirme être venue de la province Rutana. Elle vient de passer plus de 5 heures assise sur une chaise, devant ce bureau. «Je n’ai même pas encore cherché où passer la nuit», indique-t-elle, les larmes aux yeux.
Elle affirme avoir été redéployée injustement. Elle a été mutée à une école se trouvant à des kilomètres de son domicile. «Deux heures de route.» Elle dit n’avoir pas de moyens de transport pour tous les jours d’école.
Un autre militaire rencontré sur place plaide pour sa femme, enseignante à Matana, province Bururi : « Elle a été mutée à plus de 20 km de son domicile. Elle a des enfants à garder, elle est souvent seule car mon poste d’attache est à Bujumbura.» Elle est obligée de faire 3 heures de route, et dépenser 12.000 Fbu pour le transport. « La vie devient très dure.» Il demande que sa femme reste à son ancienne école.
Un redéploiement infidèle
D’autres cas sont liés au non-respect des critères de redéploiement. Emmanuel Mashandari, membre de la commission et syndicaliste, évoque l’ancienneté de l’enseignant à l’établissement, comme principal critère.
Or, certaines enseignantes affirment avoir été redéployées alors qu’elles avaient une ancienneté de 5 voire 10 ans plus que ceux qui sont restés.
Une enseignante de Mugamba indique avoir une ancienneté de 20 ans sur son ancien établissement. «Mais ceux qui ont une ancienneté de 10 ans ne sont pas mutés ! »
Le vice-président de la commission chargée du redéploiement des enseignants, Victor Ndabaniwe, est catégorique : «Les délais de recours sont dépassés. Les lésés ont eu trois semaines de recours, qui ont pris fin à la mi-août. Un délai de grâce leur a été encore accordé, il a également pris fin ce vendredi 7 octobre ».
Selon lui, ceux qui réclament aujourd’hui perdent leur temps. Pour ce vice-président, non seulement ils ne sont pas dans les délais mais également violent la loi. «Les recours ne sont adressés à la direction communal de l’éducation pas au ministère».
Il affirme que les jours d’absence ne seront pas payés pour ces enseignants qui ont fait le sit-in.
Les enseignants NON -DD baragowe kabisa
Soyons justes avec les gens! J ai ete victime d un redeploiement injuste longtemps avant l arrivee aux commandes des DD. C etait en decembre 2002. Le Directeur du Lycee m a depouille de mes heures et les a donne a un autre professeur pour que ce dernier ait le volume horaire requis pour n est pas etre redeploye. L injustice a toujours existe au Burundi et ce n est pour demain qu elle disparaitra. Les forces vives de la nation doivent conjuguer leurs efforts pour construire un etat de droit.
« Il ne faut pas faire ce que tu n’aimerais pas ce que les autres te fassent ». ET » Ntawigana uwo agaye! »