Mines tristes, fatigués, larmes aux yeux… Une dizaine d’enseignants font le sit-in au ministère de l’Education, jeudi 2 janvier. Une enseignante est en pleurs, une autre tient un bébé dans les bras.
Redéployés dans les provinces Bubanza, Cibitoke et Bujumbura rural, ils demandent d’être réaffectés en mairie de Bujumbura, conformément à la décision de la ministre, il y a plusieurs mois.
Selon l’un de ces enseignants, tout commence en 2017. 60 enseignants de la mairie de Bujumbura sont redéployés à l’intérieur du pays. Mais le ministère leur promet qu’une fois les places disponibles, ils reviendront. « Le ministère vient de faire un recrutement pour la 2e fois en mairie, mais nous ne sommes pas sur les listes. C’est injuste».
Après le premier recrutement, ces enseignants disent avoir réclamé. La ministre leur a donné gain de cause. Elle a adressé une lettre à la Direction provinciale de l’enseignement (DPE mairie) demandant de les rétablir dans leurs droits. « Mais le DPE nous dit toujours d’attendre».
Ces enseignants disent être fatigués de se déplacer tous les jours pour réclamer. Ils doivent dépenser de l’argent et, parfois, loger chez des inconnus.
Interrogé, le porte-parole du ministère de l’Education indique que seule la ministre est apte à répondre à cette question. « Elle n’est pas disponible en ce moment».