100 millions BIF pour l’achat d’un certificat de licence et 50 millions BIF de caution sont les frais exigés par le ministère des Affaires étrangères pour l’ouverture d’une agence de recrutement des travailleurs migrants burundais. ONLCT appelle à la révision de ces exigences.
Selon la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Inès Sonia Niyubahwe, le dossier de demande d’autorisation pour une agence de recrutement des travailleurs migrants burundais comprend entre autres un bordereau de versement d’une caution d’un montant de 50 millions BIF. Selon elle, ce montant servira de réparation de préjudice subi par le travailleur migrant burundais du fait de l’agence de recrutement.
En plus de la caution, souligne-t-elle, une agence dont le dossier de demande d’un certificat de licence est approuvé doit verser 100 millions BIF sur un compte du trésor public à la banque centrale.
Elle indique que ce certificat de licence a une validité de deux ans renouvelables moyennant paiement de 50 millions BIF. La régularité dans la production des rapports et le respect de la législation en matière d’interdiction de discrimination dans l’emploi sont aussi exigés avant le renouvellement.
« Toute agence d’emploi privée autorisée à exercer les activités de recrutement des travailleurs migrants burundais vers l’étranger doit signer, avant de commencer ses activités, un acte d’engagement auprès du ministère des Affaires étrangères », a martelé la porte-parole du ministère des affaires étrangères dans un point de presse de ce 25 août.
Inès Sonia Niyubahwe rappelle que toute agence désireuse d’exercer ces activités doit être de droit burundais. Selon elle, l’agence devra former ces travailleurs et leur trouver de l’emploi exclusivement dans les pays ayant conclu des accords bilatéraux avec le Burundi en matière d’échange de main d’œuvre.
Selon le représentant légal de l’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT-où est ton frère), Me Prime Mbarubukeye, les montants exigés pour l’autorisation de l’ouverture d’une agence de recrutement de travailleurs migrants burundais et le renouvellement de son contrat de licence sont exorbitants et nécessitent des amendements.
Il demande le gouvernement à revoir à la baisse le coût d’achat de la licence requis aux agences de recrutement des travailleurs migrants burundais ainsi que la caution de 50 millions exigée avant l’analyse du dossier de l’agence requérante. Pour lui, cela pourrait aider à éradiquer les migrations clandestines.