Mardi 05 novembre 2024

Politique

Recrutement des magistrats sur concours : le parcours du combattant

En date du 7 juin, 770 juristes candidats à la magistrature passaient le premier test de sélection à l’Institut de Pédagogie Appliquée (IPA). Mais jusqu’à présent, les heureux gagnants ne sont pas encore connus.

Pascal Barandagiye : « Ceux qui seront retenus dans chaque groupe ethnique seront les meilleurs » ©Iwacu
Pascal Barandagiye : « Ceux qui seront retenus dans chaque groupe ethnique seront les meilleurs » ©Iwacu

Selon Pascal Barandagiye, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, il a été retenu dans un premier temps 400 éléments à qui on a fait passer un test écrit. A l’issue de cette épreuve, 130 éléments, parmi lesquels il faudra choisir seulement 70 (ou 75 tout au plus), ont été sélectionnés.
« Nous voulons privilégier la compétence dans le recrutement de futurs magistrats », a-t-il indiqué lors de sa conférence de presse de ce lundi 30 juin.

Il a précisé que les 70 juristes seront affectés dans les tribunaux et parquets pour avoir un numéro matricule. Après quoi, ils suivront une formation de 2 ans. Elle se déroulera au Centre de Formation de la Justice, avec l’appui technique et financier de la coopération belge.
Répondant à une question d’un journaliste qui lui demandait si les équilibres ethniques et de genre seront respectés dans le dernier choix des futurs magistrats, M. Barandagiye a été on ne peut plus clair. «L’essentiel est qu’il soit retenu les meilleurs candidats dans chaque groupe ethnique. Il pourrait arriver que ceux qui réussiront à passer dans un groupe ethnique donné aient des notes inférieures à ceux qui n’ont pas été retenus dans un autre groupe ethnique ».

Avec les 70 nouveaux éléments, le ministère de la Justice compte combler toutes les places vacantes.

IPA

Forum des lecteurs d'Iwacu

10 réactions
  1. kibwa

    Le pays est tout simplement perdu. Je vous invite à constater les fautes contenues dans le premier commentaire de « Ntaho muva ntaho muja ». Visiblement il était parmi ceux qui passaient le premier tour de test. Comment voulez-vous cher « Ntaho muva » que tu sois retenu quand, du haut de ta licence en droit de l’une de ces universités de Quartier, tu écris encore « de fice » à la place de « d’office »???? Des gens de ton niveau, je les vois toujours à la télévision. Ils parlent une langue qui a quelques ressemblances avec le français. Ce sont eux qui nous dirigent, qui nous représentent aux nations-unies et ailleurs. Quand on leur demande pourquoi ils sont médiocres, la réponse est sur la bouche « ce sont les tutsi qui nous pris tout le fraçais, il ne nous reste rien, sauf les caisses de l’Etat à vider et ce dernier exercice se fait en Kirundi »
    A plus
    Kibwa

    • Tanazi

      A @kibwa:
      Mushingantahe Kibwa, uraraba neza na wewe amakosa yo muvyo wanditse ntabuze. Twese turakwiye gusubira mu makaye ya « Primaire » na « Secondaire », Kaminunuza tubanze tuyihoze.

    • Ange

      Kuva ryari kwandika nabi igifaransa bisigura kutagira ubwenge?
      Vous devriez savoir que la langue est un outil, et non le produit final, elle aide seulement a ce que les gens puissent se comprendre, et apparemment vous avez bien compris ce que « Ntaho muva, ntaho muja » a voulu dire. Ne vous attaquez donc pas a son intelligence, sinon vous feriez bien d’enlever d’abord la poutre qui est dans votre propre oeil en apprenant toutes les langues que vous ne maitrisez pas!

      • kibwa Bonaventure

        Mr Kibwa je te demande d’être juste avec toi même car du temps des tutsi au pouvoir on a vu bcp massacrer la langue de Voltaire.La valeur d’un homme n’est pas dans sa façon de parler une langue étrangère.Tu dois être un extrémiste de tout bord et cela c’est un handicape sérieux. Je pense qu’ ils parlent bien le kirundi mon ami kibwa. Il faut tout de même respecter tes autorités. C’est le minimum. Les erreurs qui sont commises aujourd’hui l’ont toujours été no kuri babandi. Aujourd’hui elles sont publiées par les radios privés.Nous devons plutôt les encourager à corriger ces erreurs car l’erreur est humaine mais persévérer est diabolique.

  2. Ntaho muva, ntaho muja!

    Point de depart ubwayo yarimwo amanyanga! Un candidat yanditse ko ari umututsi ariko akaba afise izuru rinini kwifoto, uyo atawumuzi yaca avamwo! Umuhutu wizuru ritoyi atawamuzanye, uyo nawe yaca aba eliminer de fice! Tant que nous continuons a juger les personnes par la longueur de leur nez, uburundi buracari kure car seul les competences developpent un pays!

  3. RABA

    Très bonne initiative. Respect des équilibres ethnique tout en retenant les meilleurs. ( Retenir les meilleurs des Hutu et des Tutsi).

    • Sengi

      L’équation d’Arusha n’a rien d’équilibre ethnique. C’est plutôt une équation bien déséquilibrée. Soutenir une idée des institutions constituées de 50% Hutus et 50% Tutsis est une honte, c,est du pur racisme. Cela veut dire qu’un tusti vaut au moins 3 hutus parce que des twas on en parle pas. Ce qui est étonant c’est de voir des organisations comme l’ONU soutenir un principe raciste et surtout contraire aux principes même de l’ONU.

      Bonne chance avec vos équilibrations

  4. borntomakelovenotwar

    Actuellement avec les presque 10 ans de partage, avec les ethnies seulement, on peut avoir les bonnes notes acceptables donc les meilleurs candidats. Mais quand vient s’ajouter le critère de province « Intara », ça brouille tout. En effet, le meilleur d’une province X peut être le dernier de tous et retenu parce qu’il est de la province X. Un peu louche, non ?! Doit-on laisser passer comme cela ? Je pense qu’il aurait été mieux de fixer la barre en deçà de laquelle on ne doit pas prendre quelqu’un quelles que soient son ethnie et sa province.

    • KAZIRI

      Il y a quelque chose qui ne colle pas !!! Ce n’est plus un concours !! Au concours on prend les premiers correspondant aux postes ouverts !!! Si on fait entrer d’autres critères ce n’est plus un concours. Appelez-le autrement. Les candidats ont-ils le même niveau de formation ? On est entrain de résoudre des problèmes en en créant d’autres !!!

    • Nzobandora

      borntomakelovenotwar,

      100% d’accord avec toi!

      Cependant, je ne suis pas rassuré par cette phrase  » Il pourrait arriver que ceux qui réussiront à passer dans un groupe ethnique donné aient des notes inférieures à ceux qui n’ont pas été retenus dans un autre groupe ethnique  ».
      Car cela voudrait dire que la compétence ne sera pas le seul critère de sélection et une personne qui serait retenue avec par exemple 20% parce que le premier de son ethnie n’aurait eu que 32% ne servirait à rien à la magistrature et à toute la nation entière.

      Je pense aussi que tout cela risque ne pas motiver les futures générations à fournir le maximum dans leurs formations scolaires et académiques vu que d’autres critères pourront ou seront pris en considération pour être embauchées.

      Néanmoins, je dois admettre que les critères ethniques doivent aussi être pris en compte tenu de la fragilité de la paix dans ce pays mais que cela ne soit pas une condition voire même un prétexte (pour souvent embaucher des personnes malgré leur incompétence) izokwamaho imyaka yose kuko igihugu cose cama gitezwa imbere n’indongozi zifise ubwenge n’ubushobozi bukwiye mu kazi hako twama dushira imbere imyaka, ubwoko, umuryango, inzobe, ubuhanza, igitsina

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 1 869 users online