Pendant le recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage prévu au mois d’août 2024, le gouvernement a indiqué que les résultats seront primordiaux pour mettre en place la vision 2040-2060. La population et les agents recenseurs sont appelés à respecter scrupuleusement le questionnaire.
Il sera effectué durant tout un mois mais la nuit du 15 au 16 août sera la référence pour toute l’opération de grouper, évaluer, analyser et à publier des données démographiques économiques sociales agricole et pastorales.
Le recensement couvrira tout le territoire national dans le recueil d’une grande diversité d’informations. Il concernera l’ensemble de la population burundaise, à l’exception des membres du corp diplomatique et consulaire accrédité au Burundi.
Cette opération visera également toutes les structures et les infrastructures. Comme l’a indiqué le comité technique du recensement, des différentes stratégies ont été prises pour la réussite des opérations. Il cite entre autres la mutualisation des moyens entre le recensement général de la population et de l’habitat et le recensement général de l’agriculture et de l’élevage.
Cherchant une base de données nationales fiables et durables, des innovations du Recensement général de la population de l’habitat de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) par rapport aux précédentes opérations de Recensement général de la population (RGPH).
« Il y aura utilisation des nouvelles technologies pour la collecte des données (cartographiques, dénombrement, enquêtes post censitaire) et gain de temps dans le traitement et de publication des résultats », nous a-t-il indiqué Nicolas Ndayishimiye président du Comité technique du recensement.
D’après lui, il y a eu intégration d’un module de base du Recensement générale de l’agriculture et de l’élevage (RGAE) au RGPH et leur complémentarité.
Il souligne en outre que cette opération utilisera le géoréférencement des infrastructures socioéconomiques de base pour une meilleure allocation et traçabilité ainsi qu’une mise à disposition d’une base de sondage géoréférencée pour des enquêtes intercensitaires.
Il se référera aussi aux données de base au niveau administratifs le plus bas selon le nouveau découpage territorial. Selon cette même instance de contrôle technique du RGPHAE, des ressources nationales publiques et privées et internationales sont mises en place ainsi que des mécanismes de gestion rationnelle et efficiente.
« C’est la première fois dans l’histoire du Burundi où le gouvernement contribue à lui seul à plus de 70%. Pour les 3 précédents recensements, il n’avait jamais dépassé plus de 10% et cela est un point très important dans cette opération. Rien ne pourra nous empêcher alors de mener à bon port notre travail. Sur plus à peu près 97 milliards FBu, nous avons déjà 66 milliards Fbu », a-t-il précisé.
« Nous sommes obligés de dire la vérité, rien que la vérité ! »
Présent dans cette réunion d’échange sur le processus du recensement avec les différentes parties prenantes dont les représentants des partis politiques agréés et les représentants des confessions religieuses à Gitega ce 18 juillet, le Premier ministre et Président du Comité national d’orientation du recensement (CNOR) a mis en garde ceux qui viendraient fausser les données.
D’après lui, beaucoup de Burundais sont habitués à cacher tout ce qui est en rapport avec leurs richesses. Il appelle tout Burundais ou étranger à dire la vérité rien que la vérité sur toutes les questions qui seront posées en rapport avec cette activité.
« Nous avons la mauvaise habitude de cacher tout ce qui est en rapport avec les biens. Répondez sans mentir et sans arrière-pensée, personne ne viendra vous les prendre. Il ne sera pas question de demander aux gens combien d’argent ils ont sur leurs comptes en banque. Mais quand c’est le nombre de vaches, de chèvres, il ne faut pas répondre qu’il s’agit d’une seule vache. Je vous invite ici et c’est très sérieux, vous serez responsables des mauvais résultats de cette opération combien importante pour le pays », a-t-il conseillé.
Le Premier ministre a indiqué que le RGPHAE doit déterminer l’effectif de la population totale du Burundi, sa répartition spatiales selon les différentes unités administratives et le milieu de résidence. Il pourra déterminer aussi la structure de la population selon le sexe, l’âge, la nationalité et les caractéristiques socio- économiques et socioculturelles. Il est aussi attendu pour déterminer les caractéristiques des populations des réfugiés, des personnes déplacées internes, etc.
« C’est pourquoi nous ne nous voulons pas de tricheries dans le recrutement des agents recenseurs. Personne qui n’est pas de la localité ne sera autorisée à travailler sur une colline ou quartier où il n’est pas résident. Pas de deux agents d’une même famille, pas de fonctionnaire. Ce sont ces magouilles qui entachent des résultats », pointe du doigt le Premier ministre.
Notons que quelques jours avant ce jour J, la plupart de ceux qui étaient dans cette réunion ont fustigé la place donnée aux media. Ils ont déploré la manière dont ces activités sont organisées sans associer au plus haut niveau les radios et les journaux pour sensibiliser la population.
1. Vous ecrivez:« « Nous avons la mauvaise habitude de cacher tout ce qui est en rapport avec les biens. Répondez sans mentir et sans arrière-pensée, personne ne viendra vous les prendre. Il ne sera pas question de demander aux gens combien d’argent ils ont sur leurs comptes en banque… »
2. Mon commentaire
a. Si quelqu’un declarait qu’il a chez lui des lingots d’or qui valent des millions de dollars, est-ce que tous les voisins ne vont pas le savoir?, est-ce que les voleurs ou la police ne lui rendrait pas visite par apres?
b. Pour savoir la situation socio-economique du citoyen lambda, pourquoi l’Etat s’interesse seulement a ses chevres et pas a son compte bancaire?
C’est une très bonne nouvelle.Nous allons enfin savoir quelle est la taille de la population burundaise pour mieux contribuer à la vision du chef de l’Etat.Ce recensement est aussi important pour toute initiative d’investissements privés dans le futur.Espérons que les agents ont été bien formés pour la collecte des données.C’est aussi une bonne nouvelle que ce recensement soit financé en grande partie par le Burundi.Cela montre le sérieux dans cette démarche.