Le recensement des jeunes scolarisés sans-emplois a été clôturé ce jeudi 17 septembre. Pour Prosper Niyoboke, économiste et enseignant d’université, une enquête des employeurs pouvant proposer un emploi à la jeunesse devrait suivre.
Les jeunes chômeurs ont répondu massivement à l’appel du gouvernement. Près de 300 mille jeunes étaient déjà enregistrés jusqu’à ce mercredi 16 septembre selon le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique. Au total, 295.071.
Au lieu d’enregistrement, ces jeunes devaient répondre à un certain nombre de questions. Entre autres : Es-tu marié ? Tu paies le loyer ? Ta/ton femme/mari travaille ? Pendant combien de temps tu es chômeur ? Tu veux travailler dans le secteur privé ou public ? Si on te donnait du capital que ferais-tu ? Tu veux un capital de combien d’argent ? Es-tu membre d’une association ou d’une coopérative ? Etc. Après, les recenseurs vérifiaient le diplôme du chômeur et leurs cartes d’identité.
Pour Prosper Niyoboke économiste et enseignant d’universités, ce recensement est une bonne chose. Il permet d’avoir une base de données de main d’œuvre. Néanmoins, il se demande s’il sera suivi d’une enquête des employeurs pouvant proposer un emploi. « Ce recensement devrait être suivi par une étude ponctuelle et approfondie sur l’employabilité de la jeunesse et leur insertion professionnelle en fonctions des niveaux d’éducation », insiste-t-il.
D’autres identifications étaient nécessaires
Il indique que les variables ‘âge’, ‘sexe’ et ‘niveau d’éducation’ renseigneront sur le potentiel humain en quantité en qualité. Sauf que qu’il déplore que le recensement est resté insuffisant. « D’autres identifications auraient été utiles à ce genre de recensement », dit-il, précisant qu’il fallait chercher à savoir si le chômeur avait demandé un emploi un jour ou jamais, son ancienneté dans la recherche d’emploi, les secteurs d’activités souhaités selon les régions sociales, les mœurs, etc… « Cela permet aux décideurs de planifier en fonction des potentialités et besoins des collectivités territoriales pour lancer les grand chantiers en guise de réponse à la demande exponentielle ».
Certains jeunes interrogés par Iwacu s’attendent à un emploi selon leurs qualifications ou un capital pour se lancer dans l’entrepreneuriat. D’autres restent néanmoins pessimistes.