Dans un discours à New York, le ministre des Relations extérieures, Monsieur Ézéchiel Nibigira, a mis en garde l’ONU contre «toute interférence étrangère » dans le processus électoral de 2020. Quelques réactions de chefs de partis politiques.
Selon Léonce Ngendakumana, chef du parti Sahwanya FRODEBU, ces propos du ministre traduisent la volonté du gouvernement actuel de «traficoter» les résultats électoraux «comme ils l’ont fait en 2010». Par ailleurs, il ajoute que les partis politiques n’ont jamais été associés à la préparation d’aucune échéance électorale de ces derniers mois.
Abdul Kassim de l’UPD-Zigamibanga affirme de son côté que tous les observateurs internationaux sont les bienvenus lors des différents scrutins prochains: «Les élections sont un bal auquel prennent part tous les esprits de bonne volonté». Il dit ne pas comprendre pourquoi le Burundi exclurait la présence de volontaires étrangers à ces élections au moment où le pays est souvent invité à prendre part à des processus électoraux au sein de pays de l’EAC (East African Community).
Aux accusations d’ingérence étrangère venant de l’ONU, Abdul Kassim répond que le ministre Nibigira doit avoir confondu l’ONU avec l’Union européenne avec laquelle il y a des frictions avec le pouvoir actuel. «L’ONU a toujours été un bon partenaire pour le Burundi, en témoigne notamment l’implantation de nombreux organismes onusiens au Burundi».