Samedi 02 novembre 2024

Politique

Réactions aux violences entre membres du MSD et la police

17/03/2014 6

Communauté internationale

  • Premier à réagir, le BNUB a estimé que les événements de samedi illustraient « la tension politique et la radicalisation des positions susceptibles d’entretenir une logique de confrontation » , à l’approche des élections générales de 2015
  • Le département d’Etat américain a également condamné à la fois l’usage excessif de la force contre l’opposition et la prise de policiers en otages au siège du MSD
  • Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, a exprimé mercredi son « inquiétude » face à la « montée de la tension politique » et à appelé « l’ensemble de la classe politique au dialogue »
  • Paris a également exprimé son inquiétude, le Quai d’Orsay a appelé les autorités burundaises et l’opposition à s’abstenir de tout recours à la violence et à poursuivre leur dialogue, dans la perspective des élections générales de 2015.

Milieux proches du pouvoir

  • Pour Onésime Nduwimana, porte-parole du Cndd-Fdd, la responsabilité de cette situation incombe au MSD. « Si les policiers ont tiré à balles réelles, c’était pour répliquer à des coups de feu. » Et d’enfoncer le clou : « L’usage du feu appelle le feu »
  • Edouard Nduwimana, le ministre de l’Intérieur, accuse le président du MSD de rébellion et de torture des agents de l’ordre, et menace de suspendre ou de radier le MSD de la liste des partis politiques reconnus au Burundi
  • Jacques BIGIRIMANA, président du FNL reconnu par le ministre de l’intérieur, considère que la police burundaise a accompli sa noble mission en tirant à l’intérieur de la permanence du parti MSD. Il trouve que le MSD s’est comporté comme une rébellion

Opposition

  • Agathon Rwasa, président du FNL non reconnu par le gouvernement, déclare que cette violence de la police contre le MSD prouve que le gouvernement veut étouffer toute revendication. Il demande au pouvoir de respecter la démocratie et la liberté des partis politiques
  • Quant à Léonard Nyangoma, président en exil du Cndd, il « invite toutes les forces vives de la nation (…) à vaincre la peur et opposer une résistance farouche et pacifique pour défendre sa dignité »
  • Pour Charles Nditije, président de l’Uprona contesté par le ministre de l’Intérieur, les incidents de ce samedi démontrent que le parti au pouvoir a peur des élections de 2005
  • Léonce Ngendakumana, président en exercice de l’ADC-Ikibiri, souligne que l’acte posé samedi dernier par la police est un plan d’intimidation du gouvernement à l’encontre des membres de l’ADC-Ikibiri

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Björn

    Dans etat democractique, les gens ont le droit de manifester.meme si la democratie au Burundi est Aux abois , alexis a mal reagit en prenant en otage les policiers, ce n’est plus une manifestation donc un acte de terrorisme. Le MSD doit trouver un dirigeant sage qui peu plannifier une contestation moin violente et maligne. Il faut toujours etudier une bonne strategie pour faire des manifestations.

  2. Ben

    Gouvenement yarahatswe. « Tuzoja mw’ibarabara kandi tuzovayo tuyisenyuye ». Ivyo ni ivyavuzwe na Alexis Sinduhije ari mu Kayanza haraheze iminsi. Iyo igipolisi kibashigikira nk’uko umukuru wa MSD yari yabisavye (« Dusavye inzego zijejwe umutekano kutwumva no kudushigikira ») kari kuba kabaye. Ivyari gukurikira nta wubizi.
    POLE BURUNDI!

  3. Burundi Bwacu

    Madirisha est pro-Nditije, c’est tellement clair dans ses articles.

  4. Mutima

    En Occident, une seule personne qui se barricade chez lui, avec une arme à feu, est considéré comme une personne dangéreuse. Sans même avoir proféré de menaces à quiconque! Sans avoir pris un seul otage ou même ménacé un seul voisin ou un membre de sa famille!

    Les policiers n’hésiteront pas à l’abattre s’il refuse de se départir de son arme. Même en voulant se suicider! C’est aussi le cas quand il s’agit de toute arme blanche ou objet contondant (couteaux, gourdins, barres métalliques,…)

    Il y a ceux qui veulent dire que les policiers ont agi avec excès. Demandez à un policier de l’Occident ce que ferait un corps de police dans le cas où des émeutiers prendraient en otage un policier et qu’ils commençaient à s’amuser à tirer avec son arme… Soyez sûrs qu’il y aurait eu plus de dégâts, humains et matériels. Il n’y a rien que les policiers ou militaires craignent qu’une personne qui a une arme à feu, qu’il sache s’en servir ou pas.

    Pourquoi? Parce qu’ils connaissent les dégâts qu’une telle arme peut occasionner!
    Ce qui nous amène à ces conclusions :
    – Ces gens ignorent les dangers que représentent un homme armé ou ils étaient insouciants, ou enore ils étaient sous les effets d’un « remontant »;

    – Il y avait parmi ces gens certains qui savaient se servir d’une arme. Et d’autres qui savaient comment désarmer quelqu’un ayant un fusil, sinon cela aurait été du suicide ou de l’insouciance comme mentionné ci-dessus;

    – Pour qu’il n’y ait eu aucun mort, les policiers ont dû user de beaucoup de retenue. Il faut alors leur exprimer la reconnaissance qu’ils méritent;

    – Prendre en otage des policiers et refuser de les libérer est non seulement criminel, mais aussi une invitation à l’assaut et espérons que cela ne se reproduira plus… À moins bien sûr que c’est ce qu’on souhaite voir se passer. Parce que dans ce bas monde, il existe des gens qui n’hésitent pas à sacrifier des vies humaines pour arriver à leurs fins

  5. Uwakera

    « reconnu par le Ministre de l’intérieur….contesté par le Ministre de l’Intérieur…. » Cette portion de phrase revient plusieurs fois dans cet article. La question que je me pose est de savoir si Madirisha en particulier et Iwacu en général ne savent distinguer la loi du ministère ou du ministre. Combien cela vous coute-t-il de délier la langue et parler une fois pour toutes de la LOI et non du Ministre ou du Ministère? Cela cache mal vos piteuses intentions de monter les gens contre les autres. Muzobibazwa umusi wa nyuma sindababesha!

    • Ncutizose

      Menaces unitiles we Wakera.
      Urirengagiza la réalité que nous observons au quotidien:la loi n’est plus respectée depuis belle lurette par ceux-là même qui devraient la protéger.La loi est interprété en fonction de l’intérêt de l’homme au pouvoir.N’as-tu pas entendu parler de l’affaire de Maître Rufyikiri accusé de corruption jusqu’à l’empêcher de sortir du pays alors qu’il y’avait pas d’accusateur?

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