37 demandeurs d’asile du camp de transit de Kavinvira à Uvira dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la RDC réclament la libération d’un concitoyen arrêté et emprisonné par la police dans la nuit de ce lundi. Par solidarité et comme moyen de pression, ces demandeurs d’asile menacent de rentrer au pays sans passer par des procédures normales
Selon des informations recueillies sur place, ce demandeur d’asile a été arrêté après avoir brutalisé un gardien. Il lui est reproché d’avoir usé de violence et agi en état d’ébriété. « Il était ivre et s’est mis à rouer de coups un employé du camp. Et si ces demandeurs d’asile veulent rentrer, ils seront considérés comme des rapatriés volontaires, cela se fait », indique un des responsables de ce camp de transit interrogé.
La source des mésententes entre les représentants de la commission nationale des réfugiés (CNR) et ces demandeurs d’asile en colère serait le fait de réclamer des informations sur le lieu et les conditions de détention de leur concitoyen.
Craignant des représailles, ces 37 ces demandeurs dasile burundais ont déjà quitté le camp de transit de Kavimvira. Ils ont pris le chemin vers la frontière burundaise.
« Les policiers ont arrêté notre frère la nuit et nous ne savons pas pourquoi. Ici au Congo quand vous êtes arrêté, la libération, c’est moyennant une certaine somme d’argent et nous n’avons rien », ont indiqué ces demandeurs d’asile. « C’est une façon de neutraliser notre leader pour que nos revendications soient négligées et nos droits bafoués », ont-ils ajouté.
Pour la CNR, il s’agit d’un groupe de burundais qui veulent semer le désordre dans ce camp de transit. Jules Manda, assistant chargé de la protection à la CNR précise que le reste des réfugiés et d’autres demandeurs d’asile sont calmes et attendent avec patience le jour prévu pour leur rapatriement et selon le programme établi.
Rappelons que près de 250 réfugiés burundais établis dans 71 familles ont été rapatriés ce lundi 30 mai sous la supervision du HCR et du CNR et du gouvernement congolais. Ils sont tous venus du site de Mulongwe en territoire de Fizi. Le directeur général chargé du rapatriement confirme leur arrivée via le poste-frontière de Gatumba.
La plupart de ces rapatriés disent craindre pour leur sécurité. « Des hostilités entre différentes communautés et entre différents groupes armés peuvent surgir à tout moment. » Selon ces réfugiés burundais, la situation prévalant dans le territoire de Fizi ne les rassure pas.
Ils menacent de rentrer chez eux? Depuis quand des réfugiés menacent de rentrer chez eux?
1. Vous écrivez:« La source des mésententes entre les représentants de la commission nationale des réfugiés (CNR) et ces demandeurs d’asile en colère serait le fait de réclamer des informations sur le lieu et les conditions de détention de leur concitoyen… »
2. Je ne vois pas ce que ces demandeurs d’asile gagne avec leur solidarité négative et en entrant en conflit avec la commission nationale des réfugiés.
Après le Burundi, moi j’ai vécu dans trois pays différents comme étudiant, réfugié et citoyen naturalisé.
Partout j’essaie de respecter la loi, sachant que je ne suis plus « vraiment chez moi au Burundi » (aho nshobora kwiyumvira ko nshobora kwigenza uko nshatse kose).