Les récents affrontements entre la communauté burundaise de la RDC et celle des Bafulero ont fait 42 personnes, essentiellement du côté de cette dernière. Les risques de vengeance ne sont pas à exclure. Des accusations mutuelles fusent de part et d’autre, impliquant FNL et Imbonerakure.
Arrivé dans la localité de Mutarule II dans la région du Sud Kivu en RD Congo, à une vingtaine de km de la frontière burundaise sur la rivière Rusizi, ce samedi 7 juin, on y trouve des corps sans vie gisant tout au long de la RN 5 Uvila-Bukavu.
D’après les informations collectées sur place, des combats violents ont opposé, ce vendredi 6 juin vers 20h, la communauté des Barundi et la tribu des Bafulero, occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines : « 42 personnes ont été tuées et 26 autres grièvement blessées. Les personnes lâchement assassinées se trouvaient dans les églises et dans les établissements sanitaires », témoignage un rescapé.
Une source locale indique que les morts, dans un état de décomposition, ont été inhumés, ce dimanche 8 juin, à Mutarule, en présence de plusieurs autorités provinciales du Sud Kivu.
Selon un administratif rencontré sur place, le vol de vaches appartenant aux Barundi et aux Banyamurenge par les Bafulero est à l’origine du conflit. Ainsi, ils ont décidé d’aller récupérer leurs vaches dans le territoire des hauts plateaux peuplé par les Mai-Mai dirigés par le colonel Bed Rusagara. « Les combats ont duré plus de 4 heures et ont engendré des dégâts humains et matériels énormes », révèle un membre de la communauté des Barundi, sous un soleil de plomb.
Implication des Imbonerakure et des FNL
Les différentes sources recueillies sur place font état de la présence des Imbonerakure aux côtés des Bafulero et des FNL en connivence avec les Barundi et les Banyamurenge. Les jeunes du parti présidentiel et les FNL auraient pris part à ces affrontements, comme le confirme un responsable de la société civile à Mutalure.
Pour le moment, d’après une source, les Mai-Mai sont en train de préparer leur vengeance. Les Barundi et les Banyamurenge sont sur la défensive, alors que certains Bafulero et Barundi ont déjà franchi la rivière Rusizi pour trouver refuge dans la province de Cibitoke.
Contacté à ce sujet pour de plus amples informations, le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise, fait savoir qu’il s’agit d’une mésentente entre deux tribus du Congo.
Des messages d’apaisement et de renforcement de la sécurité ont été donnés par les responsables de ces deux tribus pour éviter d’autres pertes en vies humaines.
Salut monsieur le journaliste:je perds mon latin en lisant cette phrase:
Qui combat qui?et avec le soutien de qui?