Vendredi 22 novembre 2024

Politique

RDC : Le président Tshisekedi contre le dialogue politique avec le M23

17/04/2023 Commentaires fermés sur RDC : Le président Tshisekedi contre le dialogue politique avec le M23
RDC : Le président Tshisekedi contre le dialogue politique avec le M23
Félix Tshisekedi : « Il ne sera jamais question de négociation politique avec le M23 »

Alors que le M23 attend toujours un dialogue direct avec Kinshasa, le président congolais Félix Tshisekedi est catégorique. Son gouvernement n’envisage pas d’ouvrir les pourparlers avec ce groupe, écrit Actualité.CD.

« Je vais faire une précision et marteler comme il le faut. Il n’est pas question ici de dialogue politique avec ce groupe. Je le dis et je tiens à le préciser, il n’en sera jamais question », a fait savoir Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, en marge de la visite d’Alain Berset, président de la Confédération suisse.

Selon lui, le Parlement a pris une position claire et ferme là-dessus : « Il ne sera désormais plus question de négociation politique avec des groupes armés qui utilisent des moyens militaires contre la RDC. Nous avons retenu les leçons du passé. Il y a aujourd’hui une nouvelle donne ».

Pour lui, les rebelles du M23 devraient normalement entrer dans l’initiative du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDR-CS) et rentrer à la vie civile.

Félix Tshisekedi a évoqué la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Pour lui, la situation des déplacés est toujours précaire : « C’est vrai qu’il y a des retours, mais ils restent encore timides. Le retrait des terroristes du M23 se fait assez lentement. Nous ne sommes pas encore à un rythme rassurant pour les populations qui vivent dans des mauvaises conditions ».

Kinshasa salue aussi le prochain déploiement des troupes angolaises à l’Est du pays. Selon le président Tshisekedi, le déploiement des troupes angolaises accéléra le processus de désarmement et de cantonnement du M23 : « A partir de ce moment-là, nous ne pensons pas que ça sera nécessaire de garder la force régionale ».

« Pas de cantonnement sans dialogue direct préalable avec Kinshasa »

« Tant qu’il n’y aura pas de dialogue politique direct entre le M23 et le gouvernement de Kinshasa, il n’y aura pas de cantonnement, désarmement et démobilisation », fait savoir Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23.

Selon Actualité.CD, le président du M23, Bertrand Bisimwa, ne cache pas les intentions de son mouvement : « Le refus par le Président Tshisekedi du dialogue avec le M23 pour résoudre pacifiquement le conflit, de se séparer d’avec les groupes armés dont les FDLR et les désarmer conformément aux résolutions des Chefs d’Etat de l’EAC est un sabotage du processus de paix engagé par l’EAC ».

Et d’ajouter que la cause du M23 est noble, juste et légitime pour être portée et défendue jusqu’à une réponse qui libère définitivement « nos populations du calvaire d’une élite politique prédatrice qui crée et entretient les causes des conflits pour forcer ses citoyens à l’exil et à l’apatridie ».

L’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, a rencontré ce 13 avril, le facilitateur de l’EAC sur le conflit dans l’Est de la RDC, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, pour des entretiens avant une session à la Conseil de sécurité de l’ONU la semaine prochaine, confie The East African.

« L’envoyé spécial de l’ONU a noté que malgré des progrès significatifs enregistrés dans l’est de la RDC, il est nécessaire de travailler sur la paix à long terme pour la région ».

Kenya : Reprise des manifestations contre le gouvernement après le Ramadan

Le dirigeant de l’opposition kényane, Raila Odinga, a annoncé jeudi 13 avril que sa coalition reprendra les manifestations anti-gouvernementales après le mois sacré du Ramadan. Selon lui, les manifestations vont se dérouler parallèlement aux pourparlers avec le gouvernement, citant des « signes d’intransigeance » de la coalition au pouvoir, Kenya Kwanza, écrit Nation.

Le chef de l’opposition a contesté le camp du président William Ruto, accusant le gouvernement d’essayer de déterminer pour l’opposition ce qu’il fallait apporter à la table de négociation : « Des pourparlers devraient avoir lieu avec des protestations parallèles. Nous attendons la fin du Ramadan ».

Pour lui, la population ne devrait pas être laissée pour compte : « Nous n’entrons pas dans ce dialogue pour des offres. Nous nous engageons là-dedans pour sécuriser et sauvegarder des gains fondamentaux, de vie ou de mort pour le peuple et le pays ».
Le président William Ruto a fait savoir, dans une réunion avec les députés de la coalition de Kenya Kwanza, que le seul ordre du jour des pourparlers était le recrutement des commissaires électoraux.

Selon Nation, l’opposition kényane insiste sur des solutions à la cherté de la vie, l’ouverture des serveurs des dernières présidentielles, la protection de la démocratie multipartite et les nominations inclusives à la fonction publique. Elle a demandé, ce 12 avril, au président d’éviter les alliés bellicistes qui perturbent les pourparlers de cessez-le-feu.

D’après The East African, le mois dernier, trois personnes sont mortes et des entreprises et des biens ont été incendiés et vandalisés suite aux manifestations contre le gouvernement organisées par l’opposition kényane.

Ouganda : La pénurie des médicaments inquiète

Plusieurs structures sanitaires publiques à travers le pays continuent de souffrir de pénuries de médicaments malgré les récents approvisionnements effectués par le gouvernement, écrit Daily Monitor.

Lors des livraisons de médicaments en février dernier, certains établissements sanitaires situés dans des zones reculées n’ont pas été pris en compte et les autorités locales affirment avoir reçu des médicaments pour la dernière fois à la fin de l’année dernière. Les agents de santé dans les districts de Rubanda, Rukiga, Kabale, Kisoro et Kanungu révèlent tous qu’ils ont reçu pour la dernière fois des fournitures de médicaments en novembre dernier.

« Nous connaissons de graves ruptures de stock de médicaments dans le district de Kisoro, car les dernières livraisons que nous avons reçues remontent de novembre dernier. Les patients qui visitent nos établissements de santé sont uniquement diagnostiqués et dirigés vers des pharmacies privées pour acheter les médicaments. Ceux qui n’ont pas les moyens nous ont dits qu’ils font recours à la médecine traditionnelle », explique Dr Stephen Nsabiyunva, chef du district sanitaire de Kisoro.

Le chef du district sanitaire de Jinja, Moses Batwala, affirme que les hôpitaux n’ont reçu que le quart des médicaments attendus ces derniers mois : « Je peux confirmer que tous les centres de santé de mon district ont reçu des médicaments, mais c’était très peu par rapport à ce à quoi nous nous attendions ».

Selon Daily Monitor, lorsque des ruptures de stock de médicaments ont été signalées pour la première fois dans divers hôpitaux du pays en janvier de cette année, le gouvernement a attribué la crise aux problèmes financiers qui auraient paralysé ses opérations de distribution des médicaments à travers tout le pays.

Tanzanie : Les députés proposent la peine de mort pour les homosexuels

Des députés tanzaniens appellent le gouvernement à imposer des peines plus sévères contre les homosexuels

Les députés tanzaniens font pression pour une nouvelle loi contre l’homosexualité qui imposerait des peines plus sévères pour les relations entre personnes de même sexe, une décision qui, selon eux, favoriserait les valeurs africaines parmi la jeune génération et donc l’avenir du pays.

Selon The Citizen, les parlementaires anti-homosexuels, qui semblent avoir le soutien du gouvernement, des chefs religieux et du grand public, veulent que les auteurs reconnus coupables soient passibles de la peine de mort.

Lors d’un débat sur les prévisions budgétaires 2023-2024, le député Festo Sanga a indiqué que si des mesures fermes n’étaient pas prises, dans 30 à 50 ans, la moitié des députés pourraient être homosexuels. « Nous devons agir maintenant pour l’avenir du pays. Dans une cinquantaine d’années, nous nous retrouverons peut-être avec des dirigeants de même nature. Nous pourrons trouver des homosexuels dans les mosquées et les églises en tant qu’imams et prêtres ».

Pour un autre député Katani Ahmed Katani, quiconque est médicalement prouvé avoir été impliqué dans de tels actes devrait subir la peine de mort.

« Agissons maintenant, nous ne devrions pas attendre, ce n’est pas la culture africaine, ce n’est ni notre morale ni nos valeurs, nos livres saints -le Coran et la Bible – le rejettent. Nous devons protéger nos enfants, car si nous échouons maintenant, nous aurons des dirigeants homosexuels », a souligné Jaqueline Ngonyani, députée tanzanienne. Et d’appeler les autorités du pays à veiller à ce qu’un projet de loi réprimant les personnes impliquées dans de tels « actes immoraux et illégaux » soit envoyé au Parlement.

Selon The Citizen, en Tanzanie, l’homosexualité est taboue. L’année dernière, le gouvernement tanzanien a prohibé la diffusion d’images visant la promotion de l’homosexualité sur les réseaux sociaux.

RDC

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