Le nouveau commandant kényan de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF), le général Aphaxard Muthuri Kiugu, a officiellement pris ses fonctions à Goma (RDC), ce jeudi 18 mai 2023. Il s’est félicité des progrès accomplis par son prédécesseur, Jeff Nyagah, et a demandé aux contingents d’opérer dans le respect de l’accord sur le statut de la force et des règles d’engagement, écrit Actualité.CD.
Pour lui, il y a certainement des leçons à tirer de l’expérience passée, qui peuvent permettre à cette force de s’améliorer en vue d’atteindre le résultat final. Et d’ajouter que la force régionale de l’EAC continuera à coopérer et à collaborer avec toutes les parties prenantes opérant dans la région, y compris les diverses entités de la société civile, afin de tirer parti des efforts et des idées de chacun.
Il a aussi insisté sur l’appartenance de la RDC à l’EAC : « Je crois en la coopération et au travail d’équipe et je veux rappeler à chacun d’entre nous que nous sommes un seul peuple de l’EAC avec un objectif commun de permettre aux citoyens de l’Est de la RDC de connaître la paix ».
Selon The East African, son entrée devrait donner le coup d’envoi à la deuxième phase du mandat de la force régionale qui a été verbalement renouvelé jusqu’en juin après les retards de Kinshasa qui accuse cette force de n’avoir pas fait grand-chose pour mettre fin aux combats à l’est de la RDC.
Le général Kiugu devrait également soutenir les réalisations de la force régionale, parmi lesquelles un cessez-le-feu de deux mois entre le M23 et l’armée congolaise FARDC ainsi que le retrait effectif du M23 des zones occupées vers leurs zones de cantonnement.
D’après The East African, les troupes de l’EACRF ont souligné à maintes reprises que leur mission est de faciliter un processus politique en permettant un retour à la normale et la reprise des activités économiques dans les zones précédemment occupées par le M23 ainsi qu’en ouvrant les principales voies d’approvisionnement pour permettre la circulation des biens, des personnes et de l’aide humanitaire.
Le mois dernier, le général Jeff Nyagah a quitté son poste de commandant de l’EACRF à la suite des tensions avec Kinshasa. Cette semaine, Nairobi a directement assuré Kinshasa de son engagement à mettre fin au conflit à long-terme dans l’est de la République démocratique du Congo.
Rwanda : De l’insuffisance des psychiatres pour répondre à la croissance des maladies mentales
Le Centre biomédical rwandais (RBC) a lancé un avertissement concernant le manque persistant de psychiatres pour répondre à la demande croissante de traitement des maladies mentales dans le pays. Malgré l’exigence d’au moins un psychiatre par hôpital de district, il n’y a actuellement que 15 professionnels disponibles à l’échelle nationale, ce qui crée un déficit important, écrit The New Times.
Selon une enquête menée en 2018, la prévalence des troubles mentaux chez les Rwandais était estimée à 20,5 %. En octobre 2022, l’hôpital universitaire neuropsychiatrique de Ndera a enregistré une augmentation substantielle du nombre de patients cherchant un traitement pour la dépression, avec 7 817 cas contre 1 743 en 2021.
« L’augmentation des maladies mentales au Rwanda est due à plusieurs facteurs. La pandémie de Covid-19 a dévasté la vie des gens, suivie d’une éruption volcanique près du district de Rubavu et des inondations qui ont ravagé des parties des provinces de l’Ouest, du Nord et du Sud », a indiqué Jean Damascène Iyamuremye, directeur de l’Unité chargé des soins psychiatriques.
Il fait savoir que le Rwanda a besoin de plus de psychiatres spécialisés ayant une expertise dans divers aspects de la santé mentale, en particulier celle des enfants. Il a souligné le faible nombre d’étudiants qui poursuivent la psychiatrie : « Le Rwanda produit actuellement 3 à 4 diplômés en psychiatrie par an ».
Il a également souligné la formation requise pour devenir psychiatre, qui comprend environ 10 années d’études universitaires, dont six années d’études en médecine générale et quatre années consacrées à la psychiatrie.
D’après Jean Damascène Iyamuremye, chaque établissement de soins de santé primaires disposera, d’ici fin 2023, d’un psychologue ou d’un psychiatre comme première étape pour fournir un traitement de santé mentale adéquat à la communauté.
Selon The New Times, le Rwanda compte actuellement 2 000 psychologues travaillant dans divers secteurs, dont 600 dans le secteur de la santé.
Tanzanie : Vers le lancement d’un satellite
La présidente de la Tanzanie Samia Suluhu Hassan a révélé que son pays prévoit de construire son propre satellite et que les négociations ont déjà commencé pour atteindre ce jalon scientifique. Elle n’a pas révélé l’équipe d’ingénieurs chargée de construire ce satellite ni l’endroit où il sera hébergé.
« Nous sommes bien préparés. Nous avons entamé des discussions et soyez assurés que la Tanzanie aura son propre satellite dans un proche avenir », a indiqué Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie.
Selon The Citizen, le développement d’un satellite a des implications considérables dans de multiples secteurs. Dans le domaine des communications, un satellite peut améliorer la connectivité dans les zones reculées, réduire la fracture numérique et améliorer l’accès aux services d’éducation et de santé.
Dans d’autres secteurs clé tels que l’agriculture, les données satellitaires peuvent fournir des informations sur le sol, la santé de la végétation et la surveillance des cultures, permettant aux agriculteurs de prendre des décisions éclairées concernant l’irrigation, la fertilisation et la lutte antiparasitaire.
En outre, la technologie satellitaire joue un rôle crucial dans la gestion des catastrophes, permettant des systèmes d’alerte précoce, une réponse d’urgence efficace, ainsi qu’une évaluation et une récupération post-catastrophe.
D’après The Citizen, si le plan se concrétise, la Tanzanie rejoindra le Kenya et l’Ouganda, qui ont développé et lancé des satellites dans l’espace dans les six derniers mois.
Le satellite kényan, récemment développé par neuf ingénieurs kényans, collectera des données agricoles et environnementales, notamment sur les inondations, les sécheresses et les incendies. Les autorités utiliseront ces données pour la gestion des catastrophes et la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Kenya : Les réfugiés homosexuels victimes de violations de leurs droits dans le camp de Kakuma
Les réfugiés et demandeurs d’asile homosexuels au Kenya sont victimes de graves crimes de haine et d’abus, y compris de viols, selon un rapport publié par Amnesty International et un groupe de défenseurs des droits des homosexuels basé à Nairobi. Les auteurs commettent leurs crimes dans une impunité quasi-totale, grâce à l’inaction des autorités, écrit Nation.
Le camp de Kakuma, basé au nord-ouest du Kenya, hébergent plus de 200 milles réfugiés et demandeurs d’asile, dont des centaines d’homosexuels.
Les chercheurs ont interrogé 41 personnes entre 2018 et février 2023 qui ont témoigné avoir été confrontées à « des crimes de haine, des violences, y compris des viols, et d’autres violations graves des droits de l’homme ».
Selon Irungu Houghton, directeur exécutif d’Amnesty pour le Kenya, cette communauté est confrontée à la discrimination ainsi qu’à des attitudes homophobes et transphobes de la part des responsables gouvernementaux, de la police et d’autres prestataires de services.
« Cela se traduit souvent par des retards dans le traitement de leurs demandes d’asile, du harcèlement, de violentes attaques homophobes, des menaces et des intimidations, et des possibilités extrêmement limitées d’intégration locale ou de réinstallation dans un pays tiers ».
D’après Nation, le président kényan William Ruto a déclaré en mars dernier que les mariages entre les personnes du même sexe pouvaient se produire dans d’autres pays, mais pas au Kenya : « L’homosexualité est une importation occidentale que les coutumes, les traditions, le christianisme et l’islam du Kenya ne peuvent pas autoriser ».