Le bilan des inondations causées par des pluies torrentielles dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, est passé à 141 morts, a annoncé le gouvernement. Plus de 38 000 maisons ont été inondées tandis que 280 autres se sont effondrées suite aux inondations, écrit The East African.
Le président congolais Félix Tshisekedi a décrété trois jours de deuil national à partir du mercredi 14 décembre. Selon lui, les pluies torrentielles sont une conséquence du changement climatique : « Cela aurait été évité si les engagements des pays pollueurs avaient été respectés depuis plus de 13 ans ».
Le vice-premier ministre chargé de la Sécurité et de l’Intérieur, Daniel Aselo, a fait savoir que les constructions anarchiques de la ville seront démolies et que les personnes qui y vivent seront relogées ailleurs : « Le gouverneur de la ville de Kinshasa a été chargé d’identifier tous ces sites (constructions illégales) et cela devrait être fait dans les plus brefs délais ».
L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a appelé à la punition des personnes jugées négligentes dans la gestion de la ville de Kinshasa : « L’absence de nettoyage des gouttières et d’évacuation des eaux a transformé certains quartiers en cimetières ».
La CENCO rappelle la population sa responsabilité dans la gestion et la protection de l’environnement, titre le journal Politico.Cd.
« Comme lors du récent drame de Matadi-Kibala, les pluies diluviennes sont encore à la base de pertes matérielles et en vies humaines : une centaine de personnes ont perdu la vie, des familles entières sont sans abri. La CENCO exprime sa compassion et sa proximité spirituelle, particulièrement à toutes les personnes sinistrées », lit-on dans le message de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).
La CENCO demande au gouvernement central et provincial de tout mettre en œuvre pour accélérer les travaux d’assainissement et le processus de l’urbanisation de la ville, écrit Politico.Cd
L’ODEP estime que les décès de plus de 120 personnes devraient occasionner les démissions du premier ministre et du gouverneur de la ville, lit-on dans le titre de l’article d’Actualité.Cd.
La société civile déplore l’inexistence d’une politique publique d’urbanisme et d’infrastructure mise en place par le gouvernement pour développer Kinshasa et les grandes villes du pays.
« Le gouvernement n’a pas une politique publique claire en matière d’urbanisation, ni à Kinshasa, ni à Kananga, ni à Mbuji-Mayi… Kinshasa, c’est 3 fois la population de Brazzaville, malgré cela la ville manque un plan d’urbanisme. Nous considérons que les morts de ces pluies diluviennes ont été causés par le manque d’une politique publique de l’urbanisme et des infrastructures dans la grande métropole qui est Kinshasa », a indiqué Florimond Muteba, dirigeant de l’Observatoire de dépense publique (ODEP).
Il demande la démission des autorités, notamment le premier ministre Sama Lukonde, les ministres de l’Urbanisme, Pius Muabilu, et des Infrastructures, Alexis Gisaro, ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila.
Florimond Muteba appelle le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à prendre ses responsabilités. Il invite la société civile à se mobiliser pour demander la démission des membres du gouvernement, responsables des drames qui ont frappé Kinshasa, écrit le quotidien congolais Actualité.Cd.
Soudan du Sud : Plus de 160 civils tués dans les violences
Au moins 166 civils sont morts dans des affrontements au nord du Soudan du Sud au cours des quatre derniers mois, a annoncé ce 14 décembre l’ONU, exhortant le gouvernement à agir rapidement pour mettre fin à la violence, écrit le quotidien régional The East African.
Des milliers de personnes dans l’Etat du Haut-Nil ont cherché refuge dans les marécages pour échapper aux violences, alors que des informations font état de civils violés, kidnappés ou assassinés.
« Au moins 166 civils ont été tués et 237 blessés au cours des quatre derniers mois alors que les affrontements se sont intensifiés entre les éléments armés et les milices communautaires rivales dans la région », a déclaré le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Environ 3 000 personnes ont fui vers le Soudan voisin, les personnes restées sur place cherchant refuge dans les buissons le long des rives du Nil, a annoncé, la semaine dernière, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Alors que les combats s’étendent aux Etats frontaliers de Jonglei et d’Unity, les craintes grandissent pour quelques 10 000 civils pris au piège dans la ville de Kodok, dans l’Etat du Haut-Nil, fait savoir The East African.
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a appelé les forces gouvernementales basées à Kodok à intervenir et à désamorcer la violence.
La semaine dernière, le président Salva Kiir a appelé toutes les parties à embrasser la paix. Son bureau a déclaré qu’il était « déterminé à faire tout ce qu’il fallait » pour mettre fin à la violence.
Kenya : Le gouvernement avertit sur l’augmentation des cas de choléra et de Covid-19
Le gouvernement a appelé les comtés à veiller à ce que leurs installations d’isolement et de quarantaine soient prêtes en cas de recrudescence de cas de Covid-19 et de choléra dans le pays.
Selon The Nation, environ 31 Kényans ont succombé au choléra avec 1 950 cas de choléra signalés dans 11 comtés, dont Kiambu, Nairobi, Muranga, Kajiado, Nakuru, Machakos, Garissa, Meru, Wajir et Uasin Gishu.
« Au cours du dernier mois, nous avons assisté à une augmentation du nombre de cas de Covid-19 sans augmentation significative des admissions quotidiennes en hospitalisation dans les établissements de santé à travers le pays », a fait savoir Patrick Amoth, directeur général de la Santé au Kenya.
Au total, 1 947 cas de choléra et 31 décès ont été enregistrés dans le pays depuis la confirmation du premier cas le 19 octobre, confirme The Star.
Le ministère kényan de la Santé a averti que la période des fêtes de fin d’année verrait probablement une augmentation des cas en raison de l’augmentation des voyages et de la socialisation.
Il a donc appelé au respect continu des mesures de rassemblement social public telles que le lavage fréquent des mains en tant que responsabilité personnelle.
« Les gouvernements des comtés doivent continuer à investir dans la fourniture d’eau propre à la population. Pour limiter la propagation du choléra, il est conseillé à tous les Kényans de s’assurer qu’ils utilisent de l’eau propre et sûre », a déclaré le directeur général de la Santé.
Sommet Etats-Unis- Afrique : Signature des accords de 15 milliards de dollars pour l’Afrique
Selon Daily Monitor, le président américain Joe Biden a révélé que les responsables de son administration avaient signé plusieurs accords avec des dirigeants africains d’une valeur de 15 milliards de dollars pour « améliorer la vie des gens sur tout le continent ».
« C’est un accord pour tous. Au total, le forum a stimulé plus de 15 milliards de dollars de nouveaux accords, qui augmenteront et amélioreront la vie des gens sur tout le continent », a déclaré Joe Biden, dans une allocution devant plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Washington DC pour le Sommet Etats-Unis-Afrique de trois jours qui a pris fin ce 15 décembre. Des chefs d’Etat des pays membres de la communauté est-africaine (EAC) ont aussi pris part à ce sommet.
Il a fait savoir aux dirigeants africains que « ce n’est que le début et il y a tellement plus que nous pouvons faire ensemble et que nous ferons ensemble ».
« Ce sont des investissements à long-terme qui apporteront de réels avantages aux populations ; créer de nouveaux emplois bien rémunérés, y compris ici aux Etats-Unis ; et élargir les opportunités pour tous nos pays pour les années à venir », a-t-il noté.
Joe Biden a déclaré que les accords conclus ne sont possibles que si les gouvernements garantissent la sécurité et la paix, adhèrent aux principes démocratiques et maintiennent leurs populations en bonne santé : « La transition économique de l’Afrique dépend d’un bon gouvernement, de populations en bonne santé et d’une énergie fiable et abordable ».
Dans son allocution au premier jour du sommet, le président ougandais Yoweri Museveni a exhorté l’administration Biden et les entreprises américaines à investir à bon marché en Ouganda dans le développement et la fabrication de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques.
La Maison Blanche avait promis, lundi le 12 décembre, 55 milliards de dollars de soutien économique, sanitaire et sécuritaire à l’Afrique au cours des trois prochaines années, écrit The Citizen.
« En étroite collaboration avec le Congrès, les Etats-Unis engageront 55 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années dans un large éventail de secteurs pour relever les principaux défis de notre époque », a indiqué Jake Sullivan, Conseiller à la sécurité nationale de la présidence américaine.