Le porte-parole de la FDN (Force de Défense Nationale) l’a souligné au cours d’une conférence de presse tenue dans les enceintes de l’Etat-major ce jeudi 13 décembre 2012, pour tranquilliser les politiciens "soucieux du respect de ces équilibres".
<doc6404|left>Cette intervention du porte-parole de l’armée burundaise est consécutive aux inquiétudes exprimées par Tatien Sibomana, un des chefs de file du courant de réhabilitation du parti Uprona, qui se dit "inquiet par la procédure de recrutement en cours à l’armée", allant jusqu’à proposer "un recensement au ministère de la Défense nationale". Car, assène M. Sibomana, "rien ne garantit que l’équilibre ethnique est toujours respecté au sein de la Force de Défense Nationale !"
Voici donc le Colonel Baratuza dans l’explication de la procédure de recrutement au sein de l’armée burundaise, qui, au passage note-t-il a été "la première institution à mettre en application les clauses de la Constitution issue de l’Accord d’Arusha, dans la transparence et au quotidien, avec tout un département des ressources humaines chargé de ce dossier. Et ce fut un succès. "
Parmi les lois qui guident ce travail, l’article 14 du Protocole III de cet accord qui stipule que "pendant une période à déterminer par le Sénat, la force de défense nationale ne compte pas plus de 50 % de membres appartenant à un groupe ethnique particulier, compte tenu de la nécessité d’assurer l’équilibre ethnique et de prévenir les actes de génocide et les coups d’Etat …"
Une fois enrôlé, note le porte-parole de la FDN, toute recrue doit impérativement respecter trois principes sacrés à l’armée : l’éthique militaire, la discipline et l’honnêteté : "Si on ne remplit pas ces trois conditions, on n’est pas éligible. Si on te demande qui tu es, tu le dis toi-même et personne n’a peur. Il n’y a pas de magie et nous ne regardons pas le nez ou la taille. Chacun décline son ethnie, Hutu ou Tutsi, et les procédures continuent", tient à préciser le Colonel Baratuza.
Qui tient aussi à appeler à l’arrêt "des spéculations : il n’y a pas d’histoires de permanence des partis politiques qui entrent en jeu dans le recrutement ou des administrateurs communaux qui refuseraient de délivrer des documents officiels à certains candidats, comme certains politiciens semblent vouloir l’affirmer …"