Lors de la séance plénière de ce mercredi 20 octobre sur le rapport de mise en application du programme du gouvernement pour le deuxième semestre, exercice 2020-2021, les parlementaires ont relevé des défis dans le système éducatif burundais. Le premier ministre a tenu à nuancer.
« Dans le rapport du premier semestre, on nous a dit que seuls 300 bancs pupitre sur 20.000 ont été distribués. Dans ce nouveau rapport, on ne montre pas le sort des 19.700 bancs restants », fustige le député Ildefonse Baryanintimba. Et de regretter que certaines écoles dans le pays font encore face à un manque criant de bancs pupitres.
De surcroît, il dénonce la décentralisation des comités de recrutements des enseignants : « Le recrutement de nouveaux enseignants dans les commissions communales a connu beaucoup d’irrégularités et de magouilles. Des directeurs communaux de l’éducation cherchent à favoriser leurs amis et membres de familles ».
Et de demander au gouvernement de laisser les responsabilités de recrutement des enseignants à la commission nationale de recrutement afin d’éviter toute tricherie.
Ce député exhorte le gouvernement à mobiliser des fonds pour la construction des écoles : « Peu d’écoles sont en train d’être construites. Dans certains endroits, certaines écoles sont en mauvais état ».
Il regrette que certaines écoles n’aient suffisamment pas de personnel enseignant. Selon lui, le manque d’enseignants affecte considérablement le niveau de connaissance des élèves.
Le député Bède Nyandwi ajoute que certaines écoles dans le pays ne disposent pas de matériel didactique suffisant : « Des élèves faisant les études de technologie de l’information et de la communication terminent leurs études sans avoir eu accès à l’ordinateur ».
« Il y avait 300 millions BIF destinés à l’achat des matériels pour les écoles à régime d’internat. A Bujumbura, aucune école n’a reçu de matelas ou de lit », indique le député Pascal Gikeke. Et de se poser sur quels critères la distribution de ces matériels s’est basée.
Le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni a fait savoir que le ministère chargé de l’Education a procédé à la réparation des bancs pupitres existant plutôt que fabriquer des nouveaux.
Sur la question de recrutement des enseignants, il a insisté et plaidé pour que le processus soit décentralisé : « Ramener le recrutement des enseignants dans la commission nationale ne serait pas une solution. Nous ferons du tout possible pour que le processus soit transparent ».
En ce qui est de l’achat de matériel pour les écoles à régime d’internat, le Premier ministre explique que des matériels ont été achetés et distribués aux écoles selon le degré de besoin.