Les résultats de ce rapport ont été présentés ce 11 avril à l’Hôtel Source du Nil de Bujumbura par le groupe de la Banque Mondiale IFC (International Finance Corporation). Le Rwanda occupe le 1er rang au sein de la communauté.
<doc4192|right>Le rapport Doing Business 2012 de l’EAC (East African Community) constate de meilleures règlementations des entreprises pour les petites et moyennes entreprises(PME) dans les cinq pays (Burundi, Rwanda, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya) de l’Afrique de l’Est.
Dix réformes ont été mises en œuvre par ces pays, d’après le même rapport. C’est entre autres réformes, celles liées à la création d’entreprise (Coût et délai), l’enregistrement de la propriété, l’accès à l’électricité, la protection des investisseurs, l’octroi du permis de construire, le paiement des taxes, la mise en œuvre des contrats, le commerce transfrontalier, l’accès au crédit, la résolution des cas d’insolvabilité.
De part ces améliorations, l’EAC a connu une amélioration dans l’ordre de 25% par rapport à l’année 2011. Comparé à 183 économies étudiées dans le rapport Doing Business 2012 mondial, cette communauté occupe la 115ème position au niveau du classement. Même si tous les 5 pays de l’EAC ont enregistré des performances, Doing Business 2012 de l’EAC indique qu’il y a des disparités entre ces pays, en ce qui est de l’amélioration du climat des affaires.
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{Les dix pays meilleurs réformateurs dans le monde selon Doing Business 2012 de l’EAC : Maroc, Moldavie, Macédoine, Sao Tomé et Principe, Latvia, Cap vert, Sierra Léone, Burundi, île Salomon, République du Coré, Arménie, Colombie.}
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Le Rwanda, premier pays réformateur dans la région, est le pays ayant fait le plus de progrès au cours des six dernières années. Il arrive au deuxième rang mondial en termes de progrès réalisés. Le Rwanda a mis en œuvre 22 réformes, facilitant les affaires dans neuf domaines de réglementation.
De plus, le pays a entrepris des réformes foncières et judiciaires ambitieuses et a introduit une nouvelle procédure d’entreprise, de résolution d’insolvabilité, sans oublier la mise en place des lois relatives aux transactions. Ce pays a également rationalisé et remodelé les institutions et processus permettant de créer une entreprise, d’enregistrer un actif, de faire du commerce transfrontalier et d’exécuter un contrat par l’intermédiaire des tribunaux.
Une comparaison établie entre l’EAC et les autres blocs régionaux montre que la moyenne régionale est de loin inférieure à celle des autres groupements. Les 10 premiers pays de l’Afrique dans SADC au moment où l’EAC comprend un seul.
Le Burundi, dernier
Le Burundi est classé au dernier rang au niveau de l’EAC et occupe la 169ème place sur 183 économies. Cette position s’explique, selon la ministre du Commerce de l’industrie, Victoire Ndikumana : « Le Burundi a commencé à faire les réformes du Doing Business en décembre 2010. C’est là où nous avons pris connaissance du classement du Burundi dans ce rapport. Nous étions classés à la 181ème position sur 183 pays. »
Et de faire savoir que par après le gouvernement a pris au sérieux la question de l’amélioration du climat des affaires. Selon toujours madame la ministre, un comité décisionnel du Doing Business, des groupes de travail technique sur les indicateurs du Doing Business : « Pour la 1ère année nous avons travaillé sur quatre indicateurs : la création d’entreprise, l’obtention du permis de construire, la protection des investisseurs, le transfert de propriété. Nous avons réduit les coûts, les délais et les procédures administratives.»
Et de se réjouir que le Burundi soit classé dans les 10 premiers pays réformateurs au monde dans le rapport Doing Business 2012 : « Nous sommes en train de travailler sur d’autres indicateurs tels le commerce transfrontalier, le paiement des taxes, la fermeture d’entreprise etc. Notre objectif est d’arriver au classement à deux chiffres dans le prochain rapport.»
Doing Business analyse les règlementations s’appliquant aux entreprises d’une économie au cours de leur cycle de vie. C’est notamment la création et les opérations, le commerce transfrontalier, l’imposition et la résolution des cas d’insolvabilité.
Les classements agrégés relatifs à la facilité de faire des affaires sont basés sur 10 indicateurs couvrant 183 pays. Doing Business ne mesure pas tous les aspects de l’’environnement des entreprises important pour les firmes et les investisseurs. Il ne mesure pas par exemple la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de compétences ou la force des systèmes financiers.
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