D’après le rapport de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme présenté à l’Assemblée nationale, ce mercredi 22 février, la situation politique est très satisfaisante. Quelques députés ont pesté.
A l’Hémicycle de Kigobe, président de la CNIDH, a soutenu et déclaré que les partis politiques ont fonctionné normalement. Selon Sixte Vigny Nimuraba, la plupart d’entre eux ont organisé des activités et des rencontres avec leurs militants à travers tout le pays, sans entraves.
Ce n’est pas l’avis d’Agathon Rwasa, député et président du principal parti d’opposition, le CNL, il n’a pas tardé à lever sa main pour demander la parole après la présentation de ce rapport. Sur un ton calme mais ferme, il n’a pas tardé le contester en affirmant que la CNIDH a tort puisque dans certaines localités, les administratifs ont interdit à son parti d’ouvrir leurs permanences ou de tenir des réunions.
« La question qui a été soulevée sur les droits des partis politiques, moi aussi je peux la reposer car à de multiples reprises, nous avons été malmenés dans l’exercice de nos activités, à certains endroits », a-t-il introduit son réquisitoire.
« Des permanences ont été fermées et parfois détruites. Donc quand vous dites que l’année dernière, les choses se sont bien passées, je ne sais pas ce qu’il en sera cette année au moment où le ministre vient d’empêcher la célébration de l’anniversaire de notre parti qui devait se tenir ce dimanche », a-t-il rappelé.
« Nous étions dans notre droit et nous remplissions toutes les conditions exigées mais rien n’a été fait, nous n’avons pas été autorisés à tenir notre activité », a-t-il fait savoir.
D’après Sixte Vigny Nimuraba, président de la CNIDH, personne n’a saisi la commission. Il ajoute que c’est toujours mieux que ces questions soient résolues.
« Nous échangeons constamment avec différentes autorités et les dirigeants des partis politiques. Je ne sais pas s’il y en a ici qui nous ont approchés pour nous dire que les administratifs leur ont refusé la tenue d’une réunion de leur parti sans que notre commission leur vienne en aide », a-t-il expliqué.
« Sinon, c’est bien que ces manquements soient soulevés, nous les avons notés et ce serait bien que la commission y apporte une solution », s’est justifié le président de la CNIDH sans convaincre apparemment le député Agathon Rwasa en même temps président du parti CNL dont la célébration de son 4ème anniversaire a été interdit par le ministre de l’Intérieur.
Dans ce rapport présenté à l’Assemblé nationale, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme(CNIDH) évoque aussi une mauvaise situation carcérale avec une surpopulation et de mauvaises conditions de détention.
CNIDH: Tout va bien!
Rwasa: Là tu ments.
CNIDH: Je ne savais pas.
Histoire close ou le rapport sera amendé?
Que voulez-vous? Tout est « nyakurisé », même la CNIDH et son président. Ils ne sont pas indépendants pour dire les choses comme elles sont, le deux poids deux mesures, au profit du parti au pouvoir et en défaveur des partis d’opposition.
Pourquoi il n’a rien dit sur l’interdiction faite par le Ministre de l’intérieur?!