Dans un rapport rendu public ce samedi, 21 avril, l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) indique qu’en 2011, 453 personnes ont été tuées et 429 grièvement blessées, souvent par des agents de sécurité.
D’après Pierre claver Mbonimpa, président de l’APRODH, 24 personnes ont été tuées par des soldats, 36 par des policiers et 69 par des civils. Parmi ces derniers, il y aurait, précise-t-il, des agents du service national de renseignements ou des policiers qui se déguisent en civil pour commettre ces crimes. Dans ces conditions, dit-il, il est difficile de déterminer que ce sont des civils ou des militaires. 158 personnes ont été tuées par des bandits armés. Selon M. Mbonimpa, 196 cadavres ont été retrouvés un peu partout dans le pays. Il précise que les mêmes cas de tueries sont observés en 2012. Selon le même bilan, depuis le début de l’année, 196 morts et 176 blessés ont été déjà enregistrés pour les mois de janvier, février et mars.
Une situation très inquiétante
Pour M. Mbonimpa, cette situation est très inquiétante : « Nous sommes sensés vivre dans un pays de droit mais la population vit toujours dans le cauchemar à cause des tueries qui s’observent partout dans le pays ». Il ajoute, en outre, que ces crimes sont souvent téléguidés par certaines autorités du gouvernement : «Des véhicules du gouvernement ont été identifiés au cours de ces actes», regrette-t-il. Il ajoute que ce rapport a été déjà envoyé au président de la République, il y a une semaine.