Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Ranac : «Il faut un dialogue inclusif dans un lieu rassurant»

09/08/2017 6

Selon Aloys Baricako, président du parti Rassemblement national pour le changement (Ranac), les protagonistes dans la crise burundaise devraient lâcher du lest pour l’aboutissement du processus de dialogue. Il l’a déclaré ce mercredi 9 août lors d’une conférence de presse.

Aloys Baricako, président du parti Ranac

Le pouvoir de Bujumbura et ses opposants devraient se tourner vers l’avenir. Ces derniers doivent reconnaître la légitimité du gouvernement burundais.

Et il faut que ce dernier accepte des négociations avec ses adversaires pour sortir de la crise. «Si nous cherchons que notre pays avance, personne ne doit être tenu à l’écart».

Contacté, Jérémie Ngendakumana, porte-parole du Cnared, s’est refusé à tout commentaire. «Il n’a dit que ce qu’il pense», a-t-il laconiquement lâché.

M. Baricako se veut optimiste. «Je n’étais pas à Helsinki mais j’ai appris qu’ils se sont retrouvés autour d’une même table. C’est rassurant. Les débuts sont toujours comme tel».

Au sujet du processus de révision de la Constitution déjà enclenché, le président du parti Ranac conseille aux autorités d’impliquer toutes les parties concernées. Sans quoi il est difficile de concocter une Loi fondamentale réconciliant les Burundais.

La modification de la Constitution ne pose pas en soi problème. «Pourquoi sa modification ?», s’interroge-t-il. Et de souligner : «Nous voulons que sa modification sorte du dialogue comme il en a été le cas pour la Constitution en vigueur».

Cet homme politique en appelle également au déverrouillage de l’espace politique, à l’élargissement des prisonniers d’opinion, à la réouverture des médias fermés,…

Le Ranac, agréé le 18 avril dernier, résulte de la fusion des partis Annade et Paside-Imboneza. Celui-ci était né de la fusion des partis Abasa, Pacona et PPDRR. Des membres «du courant de réunification du parti Sahwanya Frodebu» font également partie de ce nouveau-né de la classe politique burundaise,…

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Bakari

    @MUBI
    « …une créativité accompagnée d’une finesse diplomatique et des moyens matériels y relatives. »
    Pour vous, la politique serait réservée aux gens ayant le plus de pognon! Je vous vois venir…
    Vous me rappelez quelqu’un qui écrivait ici-même que pour lui, quelqu’un qui a un doctorat dans une branche quelconque ne devrait pas avoir le même droit de vote qu’un paysan. Et moi j’ai voulu lui demander pourquoi Bill Gates avec ses milliards de dollars accepterait-il d’avoir le même droit de vote qu’un clochard du Broncx.
    C’est une opinion qui a existé à une certaine époque en Europe. Le droit de vote était réservé par exemple aux gens ayant un certain niveau de richesse et uniquement aux mâles.
    Et lorsque vous dites qu’un politicien doit disposer d’armes intellectuelles bien aiguisées, je ne sais pas de quelles armes vous voulez parlez. Une caractéristique la plus courante d’un politicien, pour moi, est l’oppotunisme, que les gens concernés appellent pragmatisme. Probablement que vous considérez l’opportunisme comme de l’intelligence; ce qui est peut-être vrai.

  2. MUBI

    « On ne s’aventure pas en politique. C’est une profession difficile qui demande des armes intellectuelles bien aiguisées, une créativité accompagnée d’une finesse diplomatique et des moyens matériels y relatives. »

    • DUCK

      @MUBI:
      Je ne suis pas d’accord avec toi, mais je respecte ton droit de le dire. Idi Amin Dada et Micombero et ect….. ont fait la politique, sans se referrer a ta definition. La politique est un art.

  3. kabwa

    Ranac résulte de la fusion de Annade et Paside-Imboneza. Celui-ci était né de la fusion des partis Abasa, Pacona et PPDRR. 0+0+0+0+0+0 =0

    • KABADUGARITSE

      Lol! Uranyishe!

  4. KABADUGARITSE

    Les burundais et leurs dirigeants n’ont jamais voulu retenir les leçons tant de notre propre histoire que celle de nos voisins directs. Cette lacune bloque sensiblement le développement économique, ternit l’image de notre patrie et gâche en permanence les relations entre filles et fils d’une même nation.

    Si on devrait se référer aux faits de la dernière décennie dans la région, on se rendrait compte que l’égoïsme et l’amour de soi n’ont engendré que larmes et désolation. Seul un semblant de dialogue a souvent arrêté, temporairement, les catastrophes mais une fois le souffle repris, nous avons aussitôt sombré dans la violence. Certains ont même intériorisé que celle-ci permet d’accéder aux postes de gestion. Et le drame, celui qui y arrive fait tout pour y écarter le compatriote, en ignorant les règles élémentaires de gestion et de partage comme si même en vivant dans un même pays certains devraient imaginer leur existence loin des frontières de cette mère-patrie.

    Avons-nous des pères, des mères dignes et progénitures? Avons-nous des sages et des aînés ou encore avons-nous des gestionnaires de la chose publique responsables, ou mènerions-nous notre existence avec des aventuriers qui sombrent progressivement dans la haine et l’autodestruction?

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