<doc7319|left>Qu’y aurait-il à célébrer au Burundi à l’occasion de la journée internationale de la Femme ? Honnêtement pas grand chose ! Nous, les femmes de la rédaction d’Iwacu, nous sommes penchées sur le cardiogramme national des genres et le diagnostique n’est pas optimiste. Surtout dans nos campagnes où vivent plus de 90% de la population.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir parmi nous des femmes qui se battent, chaque jour. Nous leurs rendons d’ailleurs hommage. Vous les avez vues à la télévision, entendues à la radio, ce sont des personnalités médiatisées. Mais pas uniquement ! Les plus brillantes héroïnes de notre nation sont sans doute nos voisines, nos mères, nos filles, celles-là même qui, jour après jour, font vivre ce pays.
Mais alors qu’attend notre gouvernement pour améliorer les conditions de vie des Burundaises ? Certes il y a bien eu un projet de loi sur le droit de succession pour les femmes. Mais le projet n’a pas mûri et aujourd’hui c’est l’expectative. Peut-être faut-il comprendre qu’il n’y a pas assez d’âmes féminines dans les sphères du pouvoir pour faire évoluer cette égalité des genres qui nous est largement déficitaire.
Car c’est une chose de sensibiliser les femmes quant à leurs droits, leurs forces, leurs possibilités, …
Mais il en est une autre de faire comprendre aux hommes que le terme Égalité n’est pas un vain mot. Et que celle-ci doit être appliquée à la lettre ! Messieurs, la balle est aussi dans votre camp…