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« Qu’on nous remette notre parti », clame encore une fois Agathon Rwasa

05/05/2013 Commentaires fermés sur « Qu’on nous remette notre parti », clame encore une fois Agathon Rwasa

La demande s’accompagne d’un retour sur l’actualité : des résultats de l’atelier de la classe politique tenu du 11 au 13 mars à la fusillade de Businde ou encore le rapport des enquêtes sur l’incendie du marché central de Bujumbura, celui qui se présente toujours comme le président du FNL s’épanche dans une sortie médiatique. Livrée sous cassette, comme d’habitude.

Sur l’atelier du BNUB, M. Rwasa, commence par remercier la Communauté internationale pour son invitation, car "cet atelier a ressuscité l’espoir dans les esprits des Burundais : il a permis aux politiques de s’assoir pour échanger sur le bon déroulement des élections de 2015". Mais attention : "Que gouvernement ne continue à chercher des boucs émissaires et redore son image : qu’il remette le FNL aux vrais leaders, et tous ses biens volés."
Un atelier dont Agathon Rwasa apprécie la mise en place d’une feuille de route, même si sa mise en application pose des préalables : "Il est temps que le Cndd-Fdd mette fin à l’entretien d’une pseudo-opposition", appelant "ceux qui se sont accaparés la présidence du parti FNL avec l’appui du gouvernement" d’avoir le courage de proclamer publiquement le renoncement à ces postes.

Dans une voix un peu rauque, M.Rwasa rappelle que dans un régime démocratique, "il est permis d’avoir des idées contradictoires et chacun adhère dans un parti de son choix sans pression." Et d’appeler le président de la République à sortir de son silence pour "dire un mot sur les pleurs de la population de plusieurs coins du pays sur le comportement des Imbonerakure."

Sur le rapport sur l’incendie du marché central de Bujumbura, M.Rwasa le qualifie d’aléatoire : "Sa légèreté est une démonstration que les dirigeants actuels visent leurs propres intérêts au lieu de mettre en avant l’intérêt général, caractéristique d’une vraie démocratie."
La raison d’un tel jugement : "On n’avait pas besoin de 55 jours pour dire aux Burundais que c’est l’explosion d’une batterie qui a causé la catastrophe. C’est se moquer des électriciens et de la population burundaise en général." Et de s’étonner sur les camions-extincteurs, "en retard lors de l’incendie, mais très dynamiques pour empêcher l’ADC-Ikibiri de se rendre dans une réunion à Gatumba."
Un rapport, conclut-il, qui s’est focalisé sur les cas de malversations dans la gestion et l’organisation du marché central de Bujumbura avant au lieu de montrer les responsables de cet incendie : "Mais cela n’a rien de surprenant, que ce rapport soit vide. Nous avons eu celui sur l’assassinat d’Ernest Manirumva et les exécutions extrajudiciaires aussi…"

Revenant sur la fusillade de Businde, Agathon Rwasa souligne que c’est "regrettable de voir que la police met en avant la violence en ouvrant le feu sur des citoyens", condamnant les propos tenus par le ministre de l’Intérieur et celui de la Sécurité Publique après le drame : "Au lieu d’afficher ce genre de comportement, les autorités devaient se servir des Écritures Saintes pour trouver des solutions à ce problème de Businde."

Signalons qu’Agathon Rwasa est resté silencieux sur son probable retour au pays.

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