Le projet de Constitution accorde, en son article 289, un délai de 5 ans au Sénat pour évaluer la suppression ou la prorogation des quotas ethniques dans les institutions. Une disposition différemment interprétée par la classe politique burundaise.
«Cette évaluation s’inscrit dans les prérogatives du Sénat », affirme Térence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l’Intérieur. Cette démarche ne devrait étonner ou inquiéter personne. M. Ntahiraja reconnaît que les équilibres ethniques émanent de l’Accord d’Arusha. Mais, dit-il, tout processus doit être évalué.
Il explique que l’histoire des ethnies au Burundi est une fabrication du colonisateur. Les Burundais parlent une même langue et ont une même culture. A son arrivée, précise-t-il, le colonisateur a voulu diviser les Burundais, et partant, affaiblir l’administration solide qui avait été installée par le roi.
Il soutient que les quotas ethniques soient revus dans les institutions. « Il faut placer une personne selon ses mérites et non selon son appartenance ethnique ».
Par ailleurs, déplore Térence Ntahiraja, les Burundais n’ont pas la même lecture sur l’histoire des ethnies. Il propose sa réécriture.
Interrogé si la redynamisation des clans prônée par le Cndd-Fdd ne s’inscrit pas dans la logique de l’article 286, M. Ntahiraja dément. Le but du parti au pouvoir est de restaurer et renforcer l’unité des Burundais qui était bâtie sur les clans.
Et de conclure : «Il faut léguer à nos enfants une nation bâtie sur une cohésion sociale ».
Monsieur Ntahiraja umanika agatu wicaye mukukamanura ukava hasi. Ayoma clans mwavyuye azozana ibibazo hagatiyanyu. Mumisi izi muzotubwira clan izovamwo umwami