Lors de son agression par des agents du SNR, le sénateur Vital Bambanze a surtout été révolté par la mise sur écoute de son téléphone mobile : « Ils ont mis mon téléphone mobile sur écoute, et ils écoutaient et enregistraient toutes mes conversations avec les autres membres du Sénat et son président pour tenter de résoudre cette situation, et appréhender nos agresseurs. Pour preuve, le lendemain des faits, vers 17 h, la radio Rema FM a diffusé des extraits de mes conversations sur mon portable. Je ne leur avais accordé aucune interview.
C’est Désiré Uwamahoro qui aurait fourni ces sons, puisqu’il s’en est vanté après. Ainsi, en parlant au téléphone avec le président du Sénat, j’ai mentionné que Kazungu et Désiré Uwamahoro sont arrivés après que j’aie été agressé. C’est cet extrait de ma communication qui a été donné et diffusé à la Rema FM, en indiquant que je m’excusais en déchargeant les deux hommes. Pourtant, j’avais dit aussi qu’ils ont tiré en l’air, mais ce son a été coupé. Le lendemain, M. Bambanze en a fait part aux présidents du Sénat et de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme. Tous les deux lui ont fait part de leur indignation.
Ainsi, nos conversations sur les mobiles peuvent être écoutées, enregistrées et diffusées par une radio. Un cas qui devrait intéresser le CNC…