Les membres de la commission nationale de dialogue inter burundais a prêté serment aujourd’hui devant le président de la République en jurant de remplir leur devoir avec indépendance, probité impartialité, dignité et sans discrimination.
C’était ce vendredi 23 octobre dans la salle de l’Ecole Paramédicale de Gitega où les 15 membres (9 Hutu, 5 Tutsi et une Mutwa) de la Commission nationale de dialogue inter burundais ont prêté serment devant le président de la République.
« Je jure devant le président de la République, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge avec probité et en toute indépendance, impartialité dignité et sans discrimination quelconque en vue de bien organiser le dialogue inter burundais », ont-ils juré en tenant de la main droite les drapeaux du Burundi et de l’Unité nationale et levant la main gauche.
Après le serment, chacun devait apposer sa signature sur son acte d’engagement devant le président de la république. A côté du numéro un burundais et ses deux vices, des membres du Gouvernement, ces cérémonies ont vu la participation d’autres hautes personnalités dont les hauts gradés des corps de défense et de sécurité et les représentations diplomatiques et consulaires.
Devant un parterre d’invités, le président de la republique a mis en garde ceux qu’il a qualifiés de fauteurs de troubles. S’exprimant en kirundi, le numéro un burundais a rappelé que le dialogue n’est pas un concept nouveau au pays. Il a souligné que la communication et discussion en vue de trouver un accord existait même avant que les colonisateurs ne viennent déstabiliser l’ordre établi. «Nous sommes prêts à dialoguer mais sans aucune pression extérieure », a-t-il déclaré.
« Qui dialogue avec qui ? »
Dans son discours, Pierre Nkurunziza n’a pas manqué de fustiger les burundais qui sont à l’extérieure, heureusement peu nombreux selon ses propres termes et qui veulent orchestre le désordre à partir de l’extérieur.
«Le dialogue quoique inclusive ne viendra faire écran à la justice ou surseoir l’impunité au Burundi pour ceux qui ont voulu renverser les institutions et ceux qui à l’étranger prétendant refugiés alors qu’ils ont des dossiers dans la justice», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Nous voulons une aide mais pas une aide qui divise les Burundais et l’unité nationale. Aucun étranger ne viendra aimer le Burundi plus que ses citoyens », a-t-il insisté plus d’une fois.
En marge de cette prestation de serment, certains habitants de Gitega ont indiqué avoir des doutes sur l’indépendance de membres de cette commission. Certains ne se gênent pas de la qualifier du poudre aux yeux.
«La question ethnique n’est plus d’actualité. Que va-t-il faire cette commission quant les principaux protagonistes sont sous la menace des mandats d’arrêt internationaux. Qu’il s’agisse d’un dialogue ou des négociation, qu’ils nous donnent la paix pour que nous puissions travailler sans peur d’être tué la nuit ou d’être volée », a indiqué une commerçante de Gitega. Et un autre de tranquilliser : «Qu’on ne la critique pas sans d’abord voir les résultats.
Qu’ils soient indépendants ou pas nous les jugerons sur leur travail », a clamé un habitant de quartier Nyamugari.
Soulignons que différents militants des partis politiques de l’opposition à Gitega n’ont pas voulu s’exprimer sur cette commission promettant de communiquer après consultation avec leurs dirigeants.
Nkurunyiya affirme « fustige les burundais qui sont à l’extérieur, heureusement peu nombreux selon ses propres termes et qui veulent orchestre le désordre à partir de l’extérieur » .
Je rappelle que ce Nkurunziza avait quitté le Burundi vers 1995 et s’est réfugié » à l’extérieur » pour prendre des armes contre les burundais , et il en a tué pas mal . Maintenant il donne des lecons à ceux qui ont fui un pouvoir criminel sur place à Bujumbura . Nkurunziza peut il une seule seconde penser à son sort s’il était resté au Burundi en défiant le pouvoir de Buyoya sur place ? Le monde est amnésique. Nkurunziza réfute toute négociation avec ceux qu’il appelle « les ennemis extérieurs » , Buyoya disait la même chose mais il l’a fait plus tard » Ntidushobora kugira ibiganiro n’abatera uburundi » . On connait la suite : San Egidio et tout consort .
En plus il oublie la peine capitale qui lui était infligé par les jurdictions de ce temps. Il nous faut des personnes qui font avancer le pays non ceux qui veuillent nous enfermer dans un cercle vicieux de haine et des mots presqu’identiques.