Le gouvernement semble ne pas vouloir publier le contrat d’exploitation de terres rares de Gakara. La RBM affirme que cette convention est disponible sur son site web.
Après le refus, à peine voilé, du ministre de l’Energie et des Mines de publier le contrat d’exploitation de terres rares, la société Rainbow Burundi Mining a brisé son silence.
Elle a décidé de jouer la carte de la transparence pour faire taire les polémiques autour de ce dossier. «Après cinq ans d’exploration de terres rares, nous allons commencer l’exploitation lundi 6 septembre. Tout se fait dans la transparence. Il n’y a rien à cacher », déclare Gilbert Midende, directeur général de la compagnie minière RBM, lors de la conférence de presse animée vendredi 3 octobre.
«Notre société est enregistrée à la bourse de Londres », ajoute-t-il en brandissant toute une pile de feuilles. Cela, poursuit-il, exige de RBM d’être transparente. Cependant ce professeur de géologie s’oppose à toute publication incontrôlée: «Rainbow Burundi Mining ne peut pas aller dans la rue et distribuer cette convention à tout le monde», lâche Gilbert Midende.
Cet ancien recteur de l’Université du Burundi a renvoyé la presse sur le site web de Rainbow Burundi Mining. «Le contrat est accessible pour tout le monde».
Après vérification, le site de cette société a mis en ligne un document de 22 pages intitulé, « Convention d’exploitation minière sur les gisements des terres rares de Gakara » entre l’Etat burundais et la compagnie Rainbow International Resources Limited.
Ce spécialiste en géologie évoque également la loi minière burundaise en matière de publication. Selon lui, cette convention doit être publiée dans le Bulletin Officiel Burundais et sur le site du ministère de l’Energie et des Mines en vertu de l’article 88 du règlement minier.
Un autre grain de sel: «Le processus d’adhésion du Burundi à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a été bloqué», déplore le directeur général de Rainbow Burundi Mining.
Double langage ?
Et de rappeler que Côme Manirakiza, ministère de l’Energie et des Mines soutient que les terres rares de Gakara appartiennent à la population burundaise. «La convention entre le gouvernement du Burundi et la société Rainbow Burundi Mining est publique. Toute personne qui voudrait la consulter ou en faire la copie, est la bienvenue», assure le ministre Manirakiza.
Ce qui est surprenant, Leonidas Sindayigaya, porte-parole de ce ministère révèle que cette convention n’est pas à divulguer à tout le monde. «Ici comme ailleurs, pour ce genre de convention, il n’est pas permis qu’elle soit à la portée de tout le monde.»
Pour enfoncer le clou, ce porte-parole a avoué qu’il y a un article sur la réglementation du secteur minier stipulant que de telles conventions ne sont pas à mettre sur la place publique.
Après quelques jours, C. Manirakiza donne raison à son porte-parole en refusant de publier ce contrat : « Je peux pas vous donner ce contrat. Je ne sais pas ce vous voulez en faire», s’est-il défendu. « Pourquoi est-ce que vous vous acharnez sur ce contrat?», s’est inquiété le ministre de l’Energie et des Mines.
La publication de cette convention a été soulevée à l’Assemblée nationale. C’était lors de la présentation de la mise en application du programme du gouvernement dans le domaine social et économique du premier semestre par le deuxième vice-président, Joseph Butore.
C’est le député Agathon Rwasa, le premier vice-président de l’Assemblée nationale qui a mis en évidence les contradictions entre le ministre de l’Energie et des Mines et son porte-parole.
Ce leader de la coalition Amizero y’Abarundi suggérait au premier vice-président de la République de rappeler à la raison le ministre et son porte-parole. Car, explique-t-il, les minerais nous appartiennent à nous tous.
«Si les minerais appartiennent à tous les Burundais, où est le mal si tout le monde était au courant du contenu de cette convention ?», s’est interrogé cet acteur politique de l’opposition.
D’après Joseph Butore, l’exploitation minière n’est pas un secret. «Mais, on n’étale pas tout sur la place publique». Il promet que tout parlementaire qui le voudrait peut consulter le contenu de cette convention.
@Pierre claver Banyankiye: « ui croire entre l’Etat ou Rainbow Burundi Mining » ?
Lisez les Panama Papers et vous saurez qui croire!! J’écoutais avant-hier sur la Deutsche Welle comment Mr KARERWA NDENZAKO, le fameux porte-parole d’en haut, s’expliquait par rapport aux questions pourtant bien précises du journaliste concernant ce que les Panama papers ont découvert chez nous au Burundi (pourtant le pays le plus pauvre du monde), il n’a en réalité répondu à aucune question. Il a simplement nié mais aucune preuve n’a été versée à ce déni. Son argumentaire partisan et frisant parfois le ridicule consistait à répéter sans cesse la rhétorique gouvernementale de complots et de mensonges, une chanson répétée à longueur de journées dans les medias de l’Etat ainsi que dans les manifestations intempestives devenues presque obligatoires à chaque fin de semaine. Cela ne m’étonnerait pas qu’on appelle bientôt à manifester contre les allégations des Panama Papers. Je le dis et je le répète, si on n’y prend pas garde ce pays est dans de tels problèmes de gouvernance que son existence même en tant qu’Etat Nation risque d’être compromise sans parler de l’avenir de sa jeunesse déjà compromise depuis quelques années déjà.
@stan
1.la compagnie se comporte d’une facon tres normale vu que elle a investis dans un pays tres prauves ,tres corrompu donc elle veut se faire trop de benefices,mois le cout des operations,plus de benefices.
2.le fait que c’est sur papier ne veu pas dire que c’est appliquer ,prenez par exemple,il y a une population en zambie qui souffres parcequ’ils vivent pres des mines de cuivre,leur eau a etait contaminer,pourtant c’est la loi que les compagnies doivent respectes les normes environementales sinon ils vont coper des amendes mais malheureusement ce n’est pas le cas,apres tous qui pense a la sante et le bien des pauvres africains.
3.ayez pitie des cette pauvre polulation ,tous va changer pour eux, ce qui n’auront pas de travail vont devoir quitter parceque la vie va couter assez cher dans la region et pour faire place aux ouvriers,et nous vivons maintenant dans le monde des machines, donc moins d’ouvriers sons requis pour faire le travail,et vous savez que la compagnie va ammener des techniciens chinois(moins cher pour travailler) ,ils vont meme pas aller chercher dans les universite du burundi ,
en parlant des taxes,la compagnie est enregistrer en angleterre c’est la ou elle paye le plus des taxes ,et avec le code de l’investissement au burundi ,il suffit de mettre au travail quelques burundais et vous avez des reductions des taxes sans parler de la corruption
4.je voudrais sincerement savoir comme vous penser que un citoyen burundais vivant au burundi pourrais faire du trading sur la bourse de londres,ceux qui ont de l’argent devrais par contre investir chez nous.
watch this docummentary,it will open your eyes
https://www.youtube.com/watch?v=WNYemuiAOfU
Moi je sollicite les explications de Gacece pour mieux comprendre.
qui croire vraiment?
ils sont tous des menteurs et ils vont piller la population vous aller voir
sur leur site,ils disent qu »il vont faire trois choses pour le developement de la population locale
construire des batiments administratifs,organiser des tournois de matchs de football et donner des maillots,donner aussi des habits a 3 groupes traditionnelles de la localite
je me demande avec tous ces millions de dollars qu’ils vont tirer de ces minerais c’est ca qu’ils vont donner a la populations comme soutien au development
et qui va s’assurer qu’ils honorent meme les petits engagements dans l’article 40 et 41 ,ils vont juste donner quelque millier de dollars aux autorites et c’est tout .
oh pauvre Burundi !
@Joan: »Ils vont juste donner quelques milliers de dollars aux autorites et c’est tout ».
1. Je vous conseillerais de lire beaucoup sur l’industrie miniere (a travers le monde) pour voir si oui ou non la compagnie Rainbow Burundi Mining se comporte bizarement.
2. Je vous conseillerais de lire le code minier du Burundi, le code d’investissement du Burundi, les lois environnementales du Burundi pour voir si oui ou non la compagnie Rainbow Burundi Mining se comporte bizarement.
3. Le citoyen burundais lambda/MUNYAGIHUGU NYARUCARI (meme s’il habite a cote de la mine des terres rares) ne devrait pas s’attendre a ce que tous ses problemes d’extreme pauvrete vont etre resolus demain seulement a cause de cette mine. Mais il y a quand meme une partie de royalty versee par la compagnie et que l’Etat burundais doit partager avec les autorites locales, et puis il y a l’impot (sur les profits) que la compagnie va payer a l’Etat burundais.
4. TOUT CITOYEN BURUNDAIS LAMBDA QUI EN A LES MOYENS (ET QUI VEUT PRENDRE DES RISQUES DANS UNE JEUNE COMPAGNIE QUI N’EST PAS ENCORE RENTABLE) PEUT S’ACHETER DES ACTIONS DE RAINBOW BURUNDI MINING A LA BOURSE DE LONDRES.
« Et de rappeler que Côme Manirakiza, ministre de l’Energie et des Mines soutient que les terres rares de Gakara appartiennent à la population burundaise. »
Monsieur le Ministre, soyez de bonne foi et arrêtez de dire péremptoirement que les terres rares de Gakara appartiennent à la population burundaise. Tout le monde sait ce qui s’est passé et se passe toujours dans le delta du Niger au Nigéria en ce qui concerne la répartition de la manne pétrolière. Le peuple Ogoni dont les terres regorgent de pétrole a payé un lourd tribut lorsqu’il a commencé à réclamer au gouvernement fédéral sa part du gâteau. Suite à de fréquentes manifestations et actions de sabotage des installations pétrolières, le gouvernement fédéral n’a pas hésité à pendre et à envoyer « ad patres » le leader du mouvement insurrectionniste Ken Saro Wiwa.
S’agissant des terres rares de Gakara, les bénéficiaires de son exploitation sont connus et sont les suivants:
– Ceux qui ont investi leurs capitaux pour exploiter cette mine à travers la RBM. Ils se tailleront la part du lion; et
– L’Etat du Burundi avec de maigres royalties qui ne dépasseront pas 16% du gâteau.
Quid des habitants de Gakara? Eh bien, ils ne recevront aucune miette. Si la RBM le veut, elle leur construira peut être une petite école ou un petit centre de santé au titre de sa responsabilité sociale. Ce qui risque d’être certain, ils sont garantis de voir se déteriorer la qualité de leur eau potable avec comme conséquences des maladies nouvelles et des morts.
Il faut espérer que la population de Gakara saura rester calme et ne pas casser la tête au pouvoir de Bujumbura en réclamant une part des revenus de cette mine. La police nationale est là qui veille. Elle saura comment la mâter le moment venu. Contrairement à ce qui se passe au Delta du Niger au Nigéria, la population de Gakara devra surtout prier le Tout-Puissant pour que l’exploitation de cette mine n’engendre aucune guerre dont elle serait la première à payer le prix, déjà que le prix environnemental sera dur à supporter.
Quant à la population burundaise, elle verra le Lac Tanganyika, ce joyau tant admiré, subir une importante dégradation de la qualité de son eau avec une disparition accélérée de sa faune aquatique.
Hahahaaa ! Mpebe ntwenge!!! None ntimuzi comment la machine DD fonctionne ??? Ariko mwagize neza gucokoza quand même, sinon ntakundi nibarye !!!
Transparence signifie que tout citoyen intéressé à connaître le contenu de cette convention doit y avoir accès et cela ne signifie pas « aller dans la rue et distribuer cette convention à tout le monde ». Si les députés ont des difficultés d’accès à ce texte, cela signifie qu’il est caché et les mauvaises langues diront qu’il doit y avoir anguille sous roche. Par ailleurs, ce n’est pas parce que la convention existe qu’elle est nécessairement respectée. Le texte peut être bien beau mais son application sur toute la durée de la convention peut poser problème. Alors, au moins, nos députés, nos chercheurs et nos journalistes, pour ne citer que ceux-là, devraient y avoir accès.
Beaucoup d’argent dans les gisements n’Est-ce pas ? Alors pourquoi vous posez tant de questions alors que vous avez les réponses !!! Merci tout de même à Rwasa d’avoir rappelé que les mines du Burundi appartiennent au peuple.