« La hausse du prix du carburant, de l’eau et de l’électricité, l’enclavement du pays, les taux d’intérêts bancaires élevés, le déficit budgétaire », telles sont les principales causes de la hausse des prix des produits de première nécessité au Burundi selon Faustin Ndikumana à la tête de la Parcem.
D’après lui, l’enclavement du pays, par exemple, entraîne des coûts supplémentaires aux commerces suite à l’éloignement des points commerciaux ou stratégiques. Faustin Ndikumana, qui a avancé cette analyse[ lors de la conférence sur la vie chère->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article3408], affirme que quand il y a un déficit budgétaire, l’Etat recourt à la hausse des taxes et au crédit sur les marchés monétaires. «Tout l’argent qui devrait être utilisé dans les secteurs productifs et le privé est récupéré par l’Etat », déplore-t-il.
L’Etat recourt aussi à la fabrication d’argent. Ce qui crée selon M. Ndikumana, une illusion monétaire et une dévaluation notoire s’installe. Il rappelle que des pays, comme la RDC (Ex-Zaïre) et Zimbabwe, ont connu ce genre de situation où la population était obligée de porter un sac de billets pour s’approvisionner au marché.
Quelques solutions
Face à la flambée des prix des produits de 1ères nécessités, Faustin Ndikumana propose des mesures d’austérité. Et cela, mentionne-t-il, devait toucher tout le monde sans distinction à commencer par les membres du gouvernement, les parlementaires, les sénateurs et d’autres cadres. Il propose aussi qu’il y ait une justice fiscale. Il faut selon lui, que tous les Burundais paient l’impôt et qu’on diminue les exonérations pour des produits destinés à certains cadres.
Il faut aussi, conclut M. Ndikumana, investir dans les secteurs productifs comme l’agriculture et l’industrie.