Plus de deux ans après la naissance du CNARED, l’opposition interne arriva…
Des actions à court terme sont proposées par la feuille de route de sortie de crise de l’opposition interne. En voici un florilège :
-Engagement formel et solennel immédiat du président de la République et de son Gouvernement à respecter l’Accord d’Arusha, à surseoir au processus unilatéral de révision de la Constitution.
-Restauration de la légitimité et de la légalité interne des partis politiques fragmentés particulièrement les FNL et l’Uprona.
-Réouverture immédiate des médias privés que le pouvoir a fermés.
-Arrêt de la campagne de stigmatisation et de toute forme de haine envers les opposants.
-Réhabilitation des organisations de la société civile irrégulièrement suspendues ou radiées.
Comment imaginer, au regard du rapport de force entre les parties prenantes à la crise burundaise, que la galaxie Nkurunziza puisse accepter de les suivre ? D’autant plus qu’adopter ces propositions d’actions à court terme reviendrait à poser des jalons pour une sortie de crise « qui n’existe pas ».
Dans la même veine, mais un cran au-dessus, les propositions d’actions à moyen terme :
-Déposséder le ministère de l’Intérieur de la gestion des partis politiques au profit d’un organisme neutre et indépendant.
-Désarmement effectif et immédiat de la milice Imbonerakure affiliée au parti CNDD-FDD.
-Organisation du SNR comme un corps constitutionnel soumis au contrôle du Parlement.
« Je m’oppose donc je suis »
Autant exiger de l’Aigle de reconnaître officiellement, en se frappant la poitrine et la main droite sur la Bible, qu’il est à l’origine de tous les maux devant ceux qu’il considère comme des moineaux. Ladite feuille de route se ramène ainsi à un catalogue de « wishfull thinking ».
Et la cerise sur le gâteau :
-Pour garantir la neutralité et l’indépendance de la CENI, deux scénarii pour sa composition :
1) Une CENI à composante mixte : les représentants des parties prenantes à la crise actuelle, l’ONU, l’UA et la CAE.
2) Une CENI à composante exclusivement nationale mais dont les commissaires proviendraient des principales tendances politiques. Dans sa gestion du processus électoral, elle ne doit être placée sous la dépendance d’aucun ministère.
– Pour s’assurer de la véracité des résultats, il faut considérer uniquement les résultats contenus dans les procès-verbaux signés par les mandataires des partis et/ou des candidats ayant participé au scrutin sur chaque bureau de vote. Par ailleurs, il faut permettre aux médias de publier les résultats qui sont sur les PV aussitôt après leur signature par les mandataires. Il faut mettre en place un mécanisme arbitral de gestion du contentieux électoral indépendant du système judiciaire.
Cette feuille de route de sortie de crise n’est en définitive que l’acte fondateur de l’opposition interne. Au pouvoir effectif du CNDD-FDD sous le schème stalinien selon lequel il faut écraser l’adversaire, elle oppose le pouvoir tel qu’il devrait être.
Gacece, rentre nous aider a redresser la situation s’il te plait. C’est urgent. Tu n’ecoutes pas nos cris de detresse, comme Peter, ou tu t’en fous ? Nous sommes vraiment dans la merde !
@ Kibos
Que tu as raison! DD: tanks, orgues de Staline, canons, mitrailleuses lourdes, des bataillons et des bataillons d’hommes en armes…Opposition: la bouche pour crier. Me semble que c’est clair.
Je suis mandataire politique ou indépendant. Déçu des résultats sur mon bureau de vote, je refuse de signer le PV et, pouf! élection annulée. Walahi baraciye ubwenge !
On ne peut que saluer l’apparition d’une « opposition interne », qui se manifeste avec un catalogue de demandes et de propositions qui semblent raisonnables sinon réalistes. Du moins représentent-elles une base sur laquelle mener des pourparlers.
Un gros avantage dont jouit ce nouveau groupe est qu’on ne peut (plus) lui reprocher d’avoir été mêlé au putsch de la mi-mai 2015 ; il semble un peu tard pour le faire.
Mais on peut faire confiance aux satrapes de Bujumbura pour essayer de torpiller cette tentative de sortie de crise qui ne peut qu’encombrer l’avenue qui mène de 2020 à 2034. Quel miracle pourrait intervenir pour semer un peu de raison dans ces têtes ? Moi qui ne sais plus prier, je suis désemparé.
Si miracle il y avait eu, je retrouverais volontiers Monsieur Antoine pour boire une ou deux Amstels à Banga, lieu si serein dans mon souvenir.
Je me demande si les satrapes dont vous parlez sont génétiquement chrétiens ou ont dû se convertir pour se rendre burundo-compatibles! Avez-vous une idée?
Et miracles si tu m’entends, fais moi atterrir à Banga pour partager non pas l’Amstel ( n’est plus à la page) mais la Royal, cette nouveauté dans le monde des brasseurs ( brasseurs de bières, j’entends !)
@ Ayahu Jean-Pierre
Horreur et damnation !
J’ai pris un satrape pour un potentat autocrate, alors qu’il était – au VIème siècle avant notre ère, un sage administrateur rendant scrupuleusement des comptes à son souverain. Non, le concept de satrape ne convient pas quand on parle du pouvoir en place, etc etc. Me voilà livré au plus cruel des ridicules …
Quant aux rapports entre christianisme et génétique, je suis parfaitement incompétent pour livrer le moindre commentaire.
Je ne sais pas davantage si la burundo-compatiblité ne s’obtient que grâce à une conversion, et je m’interroge sur les qualités ou avantages que cette compatibilité peut conférer – le droit de rendre visite à sa parenté sans passer pour un agitateur politique ? Ça, ce serait un avantage.
Merci pour la mise à jour de mes Amstels. J’espère très sincèrement que Banga a gardé son charme. A votre bonne santé, Jean-Pierre !
J’y ai passé le week-end dernier. Je confirme que Banga est toujours le Banga d’il y a plus de deux ans ( Du mois avant avril 2015. Je ne sais pas si la référence vous convient!) . Sinon et ça sera tout pour cet article et ses commentaires, la notion de potentat – tout comme la notion de mal d’ailleurs- est trop relative dans les temps qui courent. Souvenez-vous de George Bush dans ce qu’il appelait l’axe du mal qui comprenait le potentat Sadam Hussein et son voisin iranien. Souvenez-vous de cet agitateur politique « à la taille de Napoléon » quand il parlait de Kadaffi et enfin de Louis Michel quand il décrit l’homme aux 3 mandats dans ce continent où il y en a qui en détient 10, 20, 30 etc..Rappel: Louis Michel est belge, il fut premier ministre et est père du nouveau premier comme si à côté de la monarchie, la vraie, coexistait une autre monarchie sans nom, bon bref!
Allez ! Au plaisir de nous retrouver à Banga pour trinquer une, nous qui sommes pas des agitateurs politiques
Reka ubwo bujuju basha ntanguvu mufise zo guhangana naba DD!
Amen!
Rever n’est pas un delit dans le code penal.