La réaction du Président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), Gabriel Rufyiri, n’a pas tardé, après l’annonce à l’hémicycle de Kigobe par l’Ombudsman que cette institution s’est saisie de l’affaire Manirumva. C’était à l’occasion de la présentation du rapport des activités menées par l’Ombudsman pour l’exercice 2011. <doc2598|left>Selon l’Honorable Mohammed Rukara, il y a une commission ad hoc pour faire la lumière sur l’assassinat du vice-président de l’Olucome, Ernest Manirumva. Elle est composée de membres de l’institution de l’Ombudsman et d’autres provenant de l’appareil judicaire. L’Ombudsman n’a pas voulu donner plus d’informations ou de détails sur l’état d’avancement de ce dossier et surtout sur les démarches déjà entreprises pour éclairer l’opinion sur cet assassinat perpétré dans la nuit du 9 avril 2009. « Pour l’Olucome ce n’est pas que telle ou telle autre institution annonce qu’elle prend en main cette affaire, seul le résultat compte », fait savoir Gabriel Rufyiri, le président de l’Olucome qui ajoute: « Je ne sais pas quelle nouvelle recette, cette institution de l’Ombudsman apporte mais ce qui est à mes yeux important, c’est de nous dire aujourd’hui ceux qui ont tué Ernest Manirumva, ceux qui ont commandité son assassinat et le mobile de cet acte ignoble », conclut le président de l’Olucome. La plupart des organisations de la société civile burundaise estiment que cette affaire n’a eu que des zones d’ombre et des intouchables. Ces organisations soulignent que certaines pistes ne sont pas explorées au moment où la 3ème commission avait exigé la confrontation de certains hauts gradés de la police. Ce n’est pas tout, il n’y a pas eu de suite quant à la demande du FBI de procéder à des tests ADN de certains hauts gradés de la police.