Le président Pierre Nkurunziza est décédé. De nombreux hommages ont afflué de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Des chefs d’Etat, des hautes personnalités, de simples citoyens ont salué sa mémoire. Des messages de condoléance ont inondé les réseaux sociaux, exprimant leur sympathie.
Malgré le chagrin, les institutions doivent continuer à fonctionner. Aujourd’hui, le Burundi navigue entre deux Constitutions. L’ancienne de 2005 et la nouvelle, entrée en vigueur en juin 2018, qui prévoit des institutions qui n’existent pas encore et dont la mise en place effective est prévue sur base des élections du 20 mai.
Saluons le respect des textes constitutionnels. Le Communiqué du gouvernement a accordé une attention à la motivation de la régularité de la saisine (à travers une combinaison des textes constitutionnels de 2005 et 2018) par les deux vice-présidents. Il demande à la Cour «d’indiquer les modalités de pourvoi » au poste de Président qui laisse la porte ouverte à deux scénarios : une présidence a.i. par le président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Pascal Nyabenda qui pourrait éventuellement organiser des élections, ou la prestation de serment anticipée par le Général Evariste Ndayishimiye. Entre les deux options, les juges de la Cour constitutionnelle peuvent statuer sur un compromis qui réconcilie le cadre légal et la situation politique du moment.
Au moment où nous mettons sous presse, nous ne savons pas laquelle de ces options sera adoptée.
Dans tous les cas, que la légalité soit sauvegardée !