Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de partis politiques qui se font face aujourd’hui.
Je me suis interrogé : les carottes sont-elles cuites pour l’opposition au Burundi ? Un commentateur sur le site d’Iwacu a souligné le manque de dynamisme des partis d’opposition, estimant que la situation actuelle leur offre pourtant une opportunité unique. La conjoncture est exceptionnellement favorable pour l’opposition. En 2020, il y avait moins de problèmes quotidiens ; aujourd’hui, la situation s’est dégradée, fournissant des arguments à l’opposition pour s’organiser et viser le pouvoir.
Le 13 décembre 2024, quatre partis d’opposition ont annoncé la création de la coalition Burundi Bwa Bose pour « changer les choses et mener le pays vers un avenir radieux ». Le ministre de l’Intérieur a pris acte, dans la correspondance du 17 décembre, de la création de la coalition constituée par les partis Frodebu, FEDS, CNDD et Codebu. Pour certains, cela montre une volonté d’aller au-delà des divergences politiques. Leur ambition est de voir tous les partis de l’opposition se coaliser pour un même pari. Apparemment, ils en sont convaincus et citent quelques exemples de coalitions qui gouvernent. C’est le cas de l’Italie de Meloni, de l’Espagne de Sanchez. « Pourquoi pas le Burundi ? ».
Cependant, il est regrettable que ces coalitions émergent souvent à la veille des élections, indiquant des ambitions électoralistes plutôt que des projets de société solides.
Une opinion plus sceptique rappelle que les tentatives passées, comme l’ADC-Ikibiri et le CNARED qualifié par ses détracteurs de « structure squelettique », ont échoué.
L’article premier de la Constitution stipule que le Burundi est une République démocratique. La démocratie suppose que le peuple puisse choisir ses gouvernants ; or ce choix est réel seulement s’il existe plusieurs options. Que la compétition politique soit alors ouverte pour que les compétiteurs présentent aux Burundais des programmes politiques clairs, et des projets de société cohérents. A condition que les élections soient transparentes, régulières, pacifiques…
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