A l’approche de la campagne politique puis des élections de 2015, la nervosité se fait déjà sentir. Au niveau du pouvoir, tout ou presque est mis en branle soit pour suspendre des formations politiques de l’opposition soit pour chercher des poux à leurs leaders et leurs activistes. ((Récemment, le ministre de l’Intérieur à suspendu une série de formations politiques sans aucune consultation préalable. D’autres partis ont vu leurs dirigeants récusés et/ou harcelés par la police et le système judiciaire.))
Que ce soit le fait du prince directement ou non, Hussein Radjabu est toujours en prison, Léonard Nyangoma toujours en exil, Alexis Sinduhije actuellement en cavale et bien d’autres dans le collimateur d’un système judiciaire de plus en plus décrié pour ses manquements criants à l’éthique du métier. ((La gestion de beaucoup de dossiers judiciaires est simplement calamiteuse !)) L’opposition, quant à elle, affiche une attitude tantôt de vierge effarouchée, tantôt d’enfant pleurnichard et apeuré. ((Quand ce ne sont pas des déclarations de vœux pieux invitant le pouvoir à les écouter, ce sont des correspondances adressées à l’extérieur demandant de leur venir en aide …))
Du pouvoir, tout le monde attend et espère fermement qu’il va très tôt préciser le calendrier électoral et en organiser les modalités de mise en œuvre en étroite coopération avec tous les acteurs socio politiques d’une part et tous les partenaires internationaux susceptibles d’apporter leur appui au processus, d’autre part. Parmi les priorités, créer un climat apaisé dans lequel tous ceux qui veulent prendre part à la course au pouvoir le fassent en toute quiétude est sine qua non.
De tous les politiciens, les citoyens sont en droit d’attendre des propositions concrètes logées dans un programme politique clair, simple et cohérent. Il semble que les Burundais n’ont plus cure des diatribes stériles qu’ont l’habitude de se lancer les politiciens; ((Cela transparaît clairement dans les diverses émissions des radios dans lesquelles la voix est donnée aux auditeurs)) ils attendent plutôt de savoir ce qu’un parti et son leader feront durant cinq ans pour que le système éducatif, la santé, la sécurité, la justice soient efficaces et équitables. Ils veulent apprécier leur vision du développement à l’aune du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et des multiples rapports de la Banque Mondiale ou du Programme de Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ils exigent désormais des discours critiques sans être ésotériques, perspicaces sans être pédants. Demain, on ne sera pas choisi pour la taille de son nez ou ses origines régionales ou claniques. Si aucune terreur n’est exercée, aucune manipulation n’est opérée, le choix portera sans doute sur l’excellence et la clarté du programme proposé pour le développement du Burundi.
@Jean-Marie Ngendahayo
«Qu’attendre de nos politiciens d’ici 2015 ?»
Droiture, Fidélité, Franchise, Intégrité, Honnêteté et Délicatesse évidemment!
Je souhaite vivement pour 2015, un retour au pouvoir du parti Cndd_Fdd avec ou sans Nkurunziza. Je parle ainsi parce que c’est la première fois dans toute l’histoire du Burundi que le Pays vient de passer 10 ans sans génocide ni refoulement et oppression de masse dans son décor. Donc, je ne souhaite point à la Nation burundaise des dirigeants voire politiciens à l’image de ce que le Burundi a déjà connu sous la Gouvernance Uproniste pro-tutsi, seuls des leaders qui font preuve de transparence et d’humanisme dans la conduite des affaires du Burundi et de son Peuple sont les bienvenus en 2015. Les haines, mensonges et guerres ethniques on n’en veut plus, le traumatisme et la déstabilisation du Pays, on n’en veut point!…
pour moi j’attend rien de très bon qui vient d’eux mais la seul chose que je prie et que j’attend:
les bons élection libre et équitable ou le perdant vas reconnaître sa défet l’autre chose que j’attend pour 2015 ses le partage du pouvoir a l’assemble national et au senat la dernier chose que je souhaite ces un bon président avec un vrai politique pour les jeunes
@Jean-Marie Ngendahayo
Un bel article magnifiquement écrit. Concis mais très complet. Tous les grands enjeux sont passés en revue avec finesse et intelligence. Je relève juste votre dernier paragraphe :
« Demain, on ne sera pas choisi pour la taille de son nez …Si aucune terreur n’est exercée, aucune manipulation n’est opérée, le choix portera sans doute sur l’excellence et la clarté du programme proposé pour le développement du Burundi. »
Qu’entendez-vous par DEMAIN ? 2015 ? Si oui, je ne vous décevrai pas je pense en vous disant que je ne partage guère cet optimisme. Ce ne sera même pas pour APRES-DEMAIN (2020) si le système n’est pas revu de fond en comble !
Comment choisir un président « sur l’excellence et la clarté du programme » dans un pays sans GAUCHE ni DROITE, un pays dont ses citoyens sont en majorité non éduquée ?
Merci.
Il faut s,attendre a la guerre ,arrêter de vous voilez la face comme si vous ne voyez pas ce qui va se passer,rien de bon viendra de ceux soit disant politiciens,préparez vous plutôt à comment on fera après le désastre émanant de nos politiciens,le problème ce n,est pas cette guerre que je suis entrain de parler ,je parle de la faim ,la misère qui fera plus mal après ,la désolation ,l,amertume que nous subiront,ces politiciens burundais sont entrain de nous acheminer dans tout ce que je viens de citer
La guerre dans ta maison seulement, nous autres, nous ne voulons pas de la guerre et nous ne la ferons pas. Ahubwo bagufate nawe.
Nimba igihe ingwano yaba wari mu mahanga sinon ntuba uriko uravuga nk’uko!
Kanyoni we! Qui va faire la guerre contre qui? Comment et pourquoi? les perdants parlaient de faire la guerre en 2005 et en 2010 mais voilà 2015 arrivé à grand pas. Le peuple a beaucoup à gagner dans la paix que dans la guerre mon cher. Mais D’une part tu as raison, les politiciens vont toujours se mesurer la force mais si le peuple ne suit pas, leur petite guerre finira à Kigobe et à Mpimba bien sûr. Arreter de chanter toujour la guerre, twebwe yagezeko ntitukiyikeneye.
Politicien est un terme prejoratif pour dire menteur en politique.
D’ailleur en Kirundi on dit : « urya n’umunyapolitike » pour dire un menteur
Alors j’attend un autre article avec comme titre : « Qu’attendre de nos hommes/femmes politiques d’ici 2015 ? »
Tu as raison mais l’auteur de l’article en a plus que toi. Car, dans le même sens, au Burundi, nous avons plus de politiciens que d’hommes ou femmes politiques. Un homme politique est synonyme de ce qu’on appelle HOMME D’ETAT. Au Burundi, s’il y en (pas si évident!), ils se comptent par les doigts d’une main!