Du 15 au 22 juin 2012, le Festival international du cinéma et l’audiovisuel du Burundi propose sa quatrième édition, dont l’ouverture se passera ce soir à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika. Place belle à la thématique de l’indépendance.
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– [Programme des projections pour l’édition 2012 du Festicab->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/programme_des_projections_festicab_2012.pdf]
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<doc4245|left>« Le Festicab présentera divers films documentaires relatant le début du colonialisme, par l’arrivée des pères blancs sur le sol africain, l’enseignement forcé du christianisme ainsi que les luttes de divers pays africains (le Burundi y compris) pour l’Indépendance . » Voilà en substance les temps forts de ce quatrième rendez-vous du cinéma burundais, présentés par le directeur du Festicab, Francis Muhire. « Des films en programmation obtenus grâce à de nouveaux partenariats, notamment avec le MRAC (Musée royal d’Afrique Centrale) qui a offert deux films documentaires ({Hautes terres d’Afrique}, de Marcel Thonnon et {Comment voter? Urundi 1960} de Paul Laval). »
Par ailleurs, le Kadoc, un centre belge de recherche et documentation sur l’interaction entre la religion, la culture et la société, a aussi conclu un partenariat avec le Festicab matérialisé par l’offre de {Bizimana}, un film documentaire de Roger de Vloo. Tourné en 1950 à Kibumbu (Mwaro), il retrace les mécanismes d’évangélisation du Burundi avant la première guerre mondiale.
Sera également diffusé « Afrique 50 », un film anticolonialiste, réalisé par un français, René Vautier. Censuré pendant 30 ans en France, il sera projeté grâce au partenariat avec l’Institut Français du Burundi (IFB).
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– [Festicab 2011 : la dernière leçon…->http://www.iwacu-burundi.org/old/index.php?option=com_content&view=article&id=3237]
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Un partenariat riche en couleurs
Parmi les partenaires de l’événement à retenir, signalons le Kino, un rassemblement d’artistes québécois de la vidéo et du cinéma qui donneront une formation spécialisée dans la réalisation d’un court-métrage en une seule journée. La fondation Blender (Pays-Bas) s’est aussi jointe à l’équipe du Festicab en donnant trois films d’animation pour la catégorie Panorama, ainsi que le « Cinéma tour mondial » de Rotterdam qui a envoyé des films.
D’après le directeur du Festicab, de nouveaux appuis ont également été enregistrés comme ceux de la Coopération Suisse et de l’ambassade des Etats-Unis au Burundi qui a donné cinq films documentaires pour la catégorie hors-compétition. « Des partenariats qui sont bénéfiques pour tous ceux qui s’intéressent au cinéma et à l’histoire du Burundi », note-t-il.
Résumé de la programmation
La centaine de films retenus pour cette année seront, selon Natacha Songore, responsable de la programmation du Festicab, regroupées en deux catégories: la « compétition officielle », d’une part, et le panorama (hors compétition), de l’autre. Dans la première, ont été retenus 7 courts-métrages, et 5 documentaires de réalisateurs burundais. Concernant les films internationaux, 10 longs-métrages (dont un, burundais, {Ubugararwe}, de Clément Gakwaya), 12 courts-métrages et 17 documentaires vont concourir. En catégorie hors-compétition, seront diffusés 12 longs-métrages, 5 courts-métrages ainsi que 24 documentaires (dont 7 dessins animés de réalisateurs burundais et étrangers).
Outre les huit salles de diffusion déjà disponibles (cinq à Bujumbura, une chacune à Gitega, Ngozi et Ruyigi), Ngabo Léonce, président du Festicab rappelle qu’un ciné-mobile soutenu par la Brarudi sera présent à l’intérieur du pays pour tous ceux qui n’auront pas vu les films pendant le festival.