Lundi 14 août, quatorze ans jour pour jour après les massacres de plus de 160 réfugiés Banyamulenge dans la zone Gatumba, en province de Bujumbura rural, cette communauté est toujours sous le choc.
Ce lundi, lors de la commémoration sur le lieu du crime, les rescapés ont réitéré leur demande de la justice. Nkubana Vyabagabo, représentant des Banyamulenge vivant au Burundi dit ne pas comprendre pourquoi le Burundi ne leur rend pas justice alors que ‘‘les auteurs sont connus’’.
«Le gouvernement du Burundi avait annoncé, lors des funérailles des nôtres, qu’Agathon Rwasa, Pasteur Habimana et leur mouvement en étaient responsables. Eux-mêmes avaient fait des aveux sur les ondes des radions internationales», déplore-t-il. Vyabagabo assure qu’ils rappellent chaque année à la justice burundaise leur dossier. Et d’indiquer qu’ils ont porté également plainte devant la CPI (Cour pénale internationale).
Pascal Ntahonkuriye, secrétaire général de l’association A-C génocide Cirimoso, assure que la paix est impossible tant que des crimes restent impunis. «Que celui qui a commis des crimes contre l’humanité soit traduit devant la justice et puni».
Interrogé sur son implication dans ce dossier, le leader historique des FNL, s’en est toujours lavé les mains a toujours : «Demandez à celui qui a revendiqué l’attaque». Il faut entendre par là son ancien porte-parole, Pasteur Habimana de son vrai nom Méthussela Nikobamye.
Le gouvernement n’était pas représenté dans cette commémoration organisée à Gatumba. Le porte-parole de la Cour Suprême promet de s’exprimer ce mardi sur cette affaire.