Dans le quartier Winterekwa de la zone urbaine de Gihosha, commune urbaine de Ntahangwa, sur la route nationale numéro 3, des glissements de terrain qui causent des dégâts matériels et humains s’y observent. Les habitants du quartier vivent la peur au ventre. Les passants craignent aussi pour leur vie. Tous lancent un cri d’alarme aux autorités pour leur venir en aide.
Au niveau de Winterekwa, la circulation sur la RN1 n’est pas facile et les véhicules poids lourds n’y passent plus à la suite des glissements de terrain causés par la rivière Cari. Ces glissements se rapprochent de plus en plus des maisons d’habitations.
Quelques poteaux de la Regideso et des arbres qui étaient plantés le long de la route sont déjà renversés. Le bar resto Iwacu qui s’y trouvait est aujourd’hui fermé parce qu’une partie a été démolie.
Les habitants craignent pour leur vie : « Les eaux de la rivière Cari sont la cause de ces glissements. Pour le moment, la route est presque impraticable. Le trou s’agrandit du jour au jour, si rien n’est fait, on va se retrouver tous dans la rivière », craint par exemple Emile Bukuru Emile, un habitant de Winterekwa.
Il ajoute que les glissements de terrain qu’on observent à cet endroit datent de très longtemps et demande aux autorités de bien canaliser la rivière Cari afin de pouvoir limiter les dégâts qui sont déjà très nombreux : « Ces glissements ont déjà renversé plusieurs maisons et emporté des vies humaines. Actuellement, certains habitants de Winterekwa ne dorment plus chez eux de peur d’être emportés par ces glissements. »
Il demande alors à l’État de réhabiliter d’abord la rivière Cari comme il le fait dans d’autres endroits qui connaissent des situations similaires.
Jean-Marie Irankunda est un motard qui utilise cette route. Il raconte que ce n’est pas du tout facile de passer par cette route quand on est sur une moto : « La route entière est sur le point de s’écrouler et ça gène la circulation. Lorsque je passe par ici, la peur m’envahit à l’idée que je risque de finir par tomber dedans. Si la pluie tombe, la route devient très glissante. Ce qui devient beaucoup plus inquiétant », fait-il observer. Comme Bukuru, il demande lui aussi que l’État leur vienne au secours.
Certains habitants du quartier Winterekwa font savoir que le ralentissement de la circulation des biens et des personnes à cet endroit commence à produire des effets négatifs. Les prix des denrées alimentaires auraient déjà en effet augmenté.