Des tas d’immondices jonchent dans plusieurs endroits de ce quartier qui ne sont pas collectés. Les habitants déplorent l’entassement des ordures et se disent inquiets pour leur santé.
Mardi 16 mars. Il est 11 heures. Dans la 1ère cellule du quartier Nyabagere, zone Gihosha, commune urbaine de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura, il fait très chaud.
Aux abords de la 1ère rue, un tas d’ordures ménagères et d’autres déchets font une montagne d’immondices. Même situation à la 2ème rue: un dépotoir improvisé dans une parcelle non encore bâtie menace les habitants. Le tas de détritus se dresse à plus d’un mètre de hauteur.
Il est constitué de différents déchets ménagers, des bouteilles en plastique. L’endroit est malsain, la salubrité laisse à désirer. Ces immondices dégagent une odeur nauséabonde. Des vers et des mouches pullulent.
Un des habitants aux alentours de ce dépotoir se dit être gêné par la mauvaise odeur qui s’y dégage. « Des mouches envahissent nos habitations et se déposent sur nos ustensiles de cuisine, il y en a partout ». Il craint d’attraper les maladies des mains sales.
J.M, un habitant de la 2e cellule évoque l’absence de sociétés chargées du ramassage des ordures : « Je n’ai vu qu’un camion venir ramasser les déchets une seule fois. Trois mois viennent de s’écouler sans qu’il repasse ».
Aux bords de la rivière Nyabagere, les gens viennent déposer pêle-mêle des déchets. Des ordures ménagères se retrouvent même dans la rivière. Les riverains se lamentent. « La rivière est devenue une poubelle. Quand il pleut, ces ordures empêchent l’eau de couler. Nos maisons sont souvent inondées. » Ils demandent à l’administration de trouver une solution durable à ce problème.
L’administration se dit préoccupée
« Nous sommes au courant de cette situation. Nous sommes dépassés par les événements », déplore Didace Nibizi, chef de quartier Nyabagere, inquiet par cet entassement des immondices.
Il précise qu’il a déjà alerté l’autorité municipale pour que les services habilités viennent dégager ces déchets. « Nous espérons que la priorité sera réservée à notre quartier ».
Par ailleurs, cet administratif à la base informe qu’il a déjà contacté des sociétés chargées du ramassage des ordures. Mais, regrette-t-il, aucune n’a accepté, arguant que les rues et les avenues dans ce quartier sont impraticables.