«Le passé proche nous a montré que certains serviteurs de Dieu ont été désorientés en 2015. Ils sont devenus des faux prophètes et sympathisants des politiciens. C’est une occasion voir ce qui s’est passé afin de décider qu’il ne se reproduise pas», a déclaré Edouard Nduwimana, l’Ombudsman burundais.
C’était ce jeudi 7 mars à Bujumbura lors d’un atelier d’échange sur le rôle des confessions religieuses et de l’Institution de l’Ombudsman dans la consolidation de la paix et de l’harmonie sociale.
S’appuyant sur la bible, l’Ombudsman a appelé au pardon. Cependant, il conseille de ne pas oublier le passé. Il a exhorté leaders religieux en exil à rentrer pour bâtir leurs églises et le pays.
En plus, il a réitéré le rôle des leaders religieux dans la prédication de la paix. «A l’approche des élections de 2020, vous êtes plus concernés que les autres car votre métier est de réconcilier les gens afin d’avoir des cœurs tranquilles», a-t-il indiqué.
Néanmoins, dit-il, cela n’est pas possible s’il y a encore des divisions entre eux. «On ne peut pas prêcher la paix qu’on n’a pas. La Bible nous apprend que les graines de paix sont semées par les artisans de la paix», a-t-il précisé.
Pour le révérend pasteur Sylvestre Bizimana, secrétaire national du conseil national des églises du Burundi, les efforts seront fournis pour remédier au défi relevé par l’ombudsman. «Nous allons prendre des mesures préventives consistant à s’assurer que le message qui va être délivré sera de nature à consolider la paix et la réconciliation».
Le révérend pasteur Bizimana a promis qu’ils vont enseigner à leurs partisans de militer en politique sans toutefois perdre leur identité chrétienne.