Dimanche 17 novembre 2024

Société

Quand le manque de budget freine la prise en charge des VSBG

27/11/2020 Commentaires fermés sur Quand le manque de budget freine la prise en charge des VSBG
Quand le manque de budget freine la prise en charge des VSBG
Différents panélistes ont élevé leur voix pour une prise en charge effectives des victimes des VSBG

8.982 cas des violences basées sur le genre ont été enregistrés en 2018. Cela a été dit lors d’un café de presse organisé par l′AFJO en partenariat avec la COCAFEM, ce lundi 23 novembre à Bujumbura. Les intervenants demandent un budget conséquent pour une prise en charge intégrée des victimes des violences sexuelles basées sur le genre(VSBG).

«Parmi les victimes des VSBG, 6.395 sont des femmes tandis que 1.337 sont des hommes », a indiqué Onesphore Nduwayo, conférencier principal qui a mené une étude sur les VSBG. Selon lui, il existe une stratégie nationale de lutte contre les VSBG qui va de 2017 à 2021.

Et de préciser que ladite stratégie s’articule sur 4 axes à savoir : la prévention des VSBG avec un budget de 791.000.000 BIF, la protection contre l’impunité avec 675.000.000 BIF, la prise en charge globale et holistique des victimes des VSBG avec 1.860.000.000 BIF, et enfin la coordination suivi-évaluation et communication pour 37.000.000 BIF.

Les défis ne manquent pas

Scholastique Rubarika, médecin et paneliste au cours de ce café de presse, fait savoir que la prise en charge médicale pose des problèmes. Les victimes manquent des moyens de se faire soigner. Et de faire observer qu’un examen médical coûte entre 100.000 et 150.000 BIF. Elle demande la contribution de tout un chacun pour soutenir ces victimes.

Me Gaudence Kabuyenge revient sur la prise en charge judiciaire des victimes des VBSG. Ce juriste déplore le règlement à l’amiable des dossiers en rapport avec les VSBG au niveau de la communauté. Il recommande aux victimes et à leurs familles de saisir les instances judiciaires.

Cynthia Irakoze a évoqué la problématique de prise en charge psychologique des victimes des VSBG. Cette psychologue insiste sur la cherté des soins psycho-sociaux. « Le coût de la consultation chez le psychologue varie entre 20.000 et 30.000 BIF par séance. Or, il faut au moins 6 séances pour que le patient puisse se rétablir », a-t-elle fait savoir.

Signalons que ce café de presse a été organisé dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VSBG dont le lancement est prévu ce mercredi 25 novembre de chaque année.

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