Dans la nuit du 10 au 11 avril, Jérôme Rukerandanga et Jacques Bukuru, respectivement président du Mouvement pour la Jeunesse du parti FNL (MJP) et membre du comité du même mouvement dans la région nord ont été arrêtés. Ils ont été par la suite conduits à la prison de la commune Vumbi.
Constituer un groupe de deux personnes est désormais considéré comme une infraction au nord du Burundi. Ce n’est pas pour la première fois que des militants de l’opposition sont incarcérés pour cela.
Selon Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa, ils sont accusés de tenir une réunion illégale. Toutefois, M. Magera le réfute. Il parle d’une simple visite entre amis : «M. Rurekerandanga était de passage chez son ami et compagnon de lutte quand ils ont été appréhendés.» En outre, il fait savoir qu’aucune réunion du parti n’était prévue ce jour.
Et quand bien même elle aurait été improvisée, le porte-parole estime que ce n’est pas à des heures aussi avancées qu’elle se tiendrait, non plus entre deux individus : « Nous avons beaucoup de militants à Vumbi et dans toute la province de Kirundo. Si rencontre il y a, ce n’est pas entre deux individus seulement».
L’infraction de toutes les manœuvres
Aimé Magera constate que la ’’tenue illégale de réunion’’ est devenue l’infraction de toutes les manœuvres visant la séquestration de leurs militants. Ainsi, demande-t-il leur libération sans conditions : «Quelle loi ont-ils violé en se rencontrant ? Est-il désormais interdit au Burundi de former un groupe de deux personnes ?»
Pour rappel, il y a un mois, une dizaine de partisans d’Agathon Rwasa avaient été emprisonnés au cachot de la commune Busoni (Kirundo), accusés également de tenir une réunion illégale. Leur leader s’insurge contre ce rétrécissement de l’espace politique au Burundi.
Des sources à Vumbi pointent du doigt le chef de poste Venant Barumbanze et quelques ’’militants zélés’’ du parti au pouvoir comme étant derrière ces arrestations intempestives.
Interrogé sur ces arrestations, le porte-parole adjoint de la police, Moïse Nkurunziza fait remarquer qu’il n’est pas mauvais d’arrêter des gens quand des soupçons pèsent sur eux. «Seules les enquêtes vont déterminer s’il s’agissait d’une réunion illégale ou pas», a-t-il tenté d’expliqué.
Non Magera, tu es toujours derrière ceux qui ont commis le Genocide des Hutus en 1972. Ton Patron Rwasa a bien compris les projets de ces terroristes.
Bagaza, none woba ugomvye kuvuga ko patron was Magera ari inyuma ya genocide iriko iraba? Dusigurire neza.
Celà me rappelle les jours qui ont précédé avril 1972. Nous étions surveillés en permanence et la moindre visite d’un parent à l’intérieur du pays était rapporté à la JRR comme une réunion de hutus contre les tutsi. Non arrêtez ce jeu; il vous emprisonne.
Qu’est-ce que Sinduhije Jérôme et Bizimana Septime ont légué à leurs enfants? Aujourd’hui aucun d’entre eux n’ ose avoué sa filiation à ces monstres