Une société privée, spécialisée dans le textile, n’a pas confectionné les pagnes commandés par le parti Congrès national pour la liberté (CNL) pour célébrer son quatrième anniversaire et tenir son congrès ordinaire. Le directeur général de l’entreprise parle d’un « colorant rouge qui n’était pas disponible. » La principale formation de l’opposition balaie d’un revers de main cette justification:
« Comment une société peut accepter l’argent d’un client si elle sait qu’elle ne va pas honorer ses engagements ? » Elle estime, par contre, que la commande n’a pas été exécutée pour des mobiles politiques, accusera son président, Agathon Rwasa. Le CNL s’est rabattu sur une autre société dans un pays voisin.
Dans l’enquête menée Iwacu, le personnel de l’usine affirme que tout le nécessaire était disponible pour réaliser la commande ! « Nous n’avons jamais eu un problème de colorant depuis le début de l’année », confie un employé de la société. Il déplore, par contre, la réaction de sa hiérarchie alors que des employés viennent de passer plusieurs jours en chômage technique, faute de commandes.
Cette situation m’a fait réfléchir sur les relations qui doivent caractériser nos entrepreneurs et les politiques. La plupart de grandes entreprises du Burundi sont très « connectées » au pouvoir politique.
Les dirigeants ou les principaux actionnaires de ces sociétés, publiques ou privées, sont proches des hauts responsables du pays ou du parti majoritaire. Un économiste m’a expliqué les avantages visés. Entre autres : obtenir des contrats ou des concessions du gouvernement et des administrations, leur taux d’imposition effectif est plus faible que celui des autres sociétés, elles ont davantage recours à l’endettement.
Une question me taraude : Peut-on faire du business et prospérer en se tenant loin de la politique au Burundi ? Un autre expert en économie fait remarquer que malgré tous ces avantages, ces sociétés ont un rendement de leur actif inférieur à celui des autres. Il explique : « Si les entreprises recherchent les faveurs des politiques, c’est qu’elles ont des difficultés à croître normalement.
Des difficultés qui persisteront. En outre, les entreprises qui ont un dirigeant ou un grand actionnaire sous la coupe du pouvoir prendront parfois de mauvaises décisions, dictées par d’autres considérations (« renvoi d’ascenseur ») que le développement de leur société. » Pour lui, ces connexions peuvent aussi être exploitées par les politiciens en vue d’assouvir leurs propres intérêts.
La logique d’une entreprise est de faire des profits, améliorer ses performances. Ses dirigeants devraient assurer la rentabilité et la qualité des services pour générer de l’argent sans d’autres considérations.
Dans le cas contraire, ce sont les employés qui en paient les frais. « Ce sont les travailleurs qui souffrent. Comment un commerçant peut-il refuser de l’argent à cause des velléités politiques ? Laissons la politique aux politiciens », fera remarquer un employé de l’entreprise qui n’a pas confectionné les pagnes du CNL.
Somme toute, faire du business est possible si les entrepreneurs comprennent qu’ils sont avant tout des agents économiques qui cherchent leur intérêt et celui de leurs employés. Bref, être indépendants et faire tout simplement leur business en se libérant des politiques. Pour revenir sur les pagnes, l’entreprise aurait dû fabriquer les pagnes et ignorer qui va les porter. Ce n’est pas son business. Son business, c’est de fabriquer les pagnes.
Il y a une video qui fait rage. Les deux orateurs sont: Le président de l OLUCOME et le Prédent de Parcem.
Ils fustigent la corruption qui gangrène les marchés publics.
Ces deux messieurs que tout Burundais admire ont cité les noms pour le marché des engrais et le fuel. On signale dans cet audio qu’aucune adjudication n a été faite. Je ne doute à aucun moment que Rufyiri ait menti.
Ces personnes sont: Kazohera, Adrien Ntigacika et Prestige.
Des Bihangange que Rufyiri n a pas voulu nommer favorisent ces marchés de gré à gré.
Une question mérite quand meme qu’on la pose.
Au Burundi , on est mis en prison ou assassiné pour moins que cela.
Ubwo abo bashinganytahe ntiboba bakingiwe hejuru. Cela amenant ma conclusion, le general Neva veut peut etre nettoyer ou crever la gangrène. Canke nivyo twifuza gusa
Cela ne m’étonne guère : dans un pays où on laisse filer sous le nez des millions de dollars d’aide extérieure n’ayant pas pu être investie à temps dans des projets bénéfiques aux populations, la même incohérence peut aussi prévaloir dans les affaires de certaines sociétés locales.
Le monde des affaires au Burundi est politisé jusqu’à la moelle des os. Tout(e) homme/femme d’affaires est en contact direct avec un chef de parti au pouvoir de sa circonscription, un parlementaire ou un ministre pour chercher des faveurs. D’où certains se croient être au-dessus de la loi, coupent les routes macadamisées, se détournent de l’OBR et leurs produits sont toujours détaxés, exonérés…
Et voilà que l’argent est allé à l’étranger.
C’est bien b*** de la part de tous ceux qui ont poussé à cela.
Et surtout qu’à l’étranger ce n’est plus en FBu mais cette fois-ci en devises dont on a tant besoin.
Les compétences et le civisme manquent cruellement.
Une nouvelle défraie la chronique:
Un vol colossal de 30 milliards.
Tenez bien dans une banque locale
Espérons que c’est un fake news
Apres l’intolerance politique, quel est le vocable qu’on va coller a cette nouvelle creation de l’annee 2023? Intolerance economique?
Comprenez pourquoi les devises s’assechent du jour au lendemain.