Jeudi 30 janvier 2025

Société

Quand des enfants en situation de rue deviennent une menace sécuritaire

Quand des enfants en situation de rue deviennent une menace sécuritaire
Certains enfants en situation de rue sèment la désolation

Dévaliser les passants ; voler des rétroviseurs ou d’autres objets sur les voitures, voler des téléphones ; … toute une série de lamentations qui fusent de partout sur le comportement affiché ces derniers temps par les enfants en situation de rue. A la tombée de la nuit, dans les rues de Bujumbura, ils se transforment en gangs et créent la terreur. Certains citadins sont déjà tombés dans leurs filets. Reportage.

Jadis, les enfants en situation de rue inspiraient la pitié et la compassion. Aujourd’hui, leur apparition fait peur. Ils se déplacent en bandes. Ils volent. Ils blessent ceux qui tentent de résister à l’aide des armes blanches comme les couteaux et les lames de rasoir.

Les enfants en situation de rue se comportent comme des criminels. Ils intègrent dès leur jeune âge des groupes de « gangs ». Ils multiplient alors les vols, les violences et la consommation des drogues. Ils se déplacent en petits groupes avec des gourdins, des lames de rasoir, des couteaux et d’autres objets tranchants. Bref, ils se déplacent avec des armes blanches qu’ils essayent de cacher.

A titre d’exemple, le vendredi 17 janvier 2025, une commerçante en provenance du marché de Kinama dans la zone urbaine de Ntahangwa a été attaquée par une foule de quinze enfants qui l’ont dépouillée de son sac à main contenant de l’argent et un téléphone. Ils sont partis aussi avec tous ses bijoux. « J’étais toute seule. Quand je suis arrivée au quartier Mirango tout près du pont Nyabagere, plus d’une dizaine d’enfants m’ont barré la route. Quand je comptais rebrousser chemin, cinq d’entre eux se sont jetés sur moi et m’ont mis à terre. J’ai essayé de crier mais en vain. Le premier secours est venu quand ils étaient déjà partis », raconte-t-elle encore sous le choc. La trentaine, elle ne sait plus à quel saint se vouer.

Tout son capital de 400 mille BIF a été emporté. Son téléphone lui avait coûté 500 mille BIF. Là, elle ne comptabilise pas ses bijoux. « En tout cas, j’ai beaucoup perdu. Ce sont de vrais criminels. »

Mère de quatre enfants, elle demande aux autorités et à la police notamment de s’investir pour empêcher ces enfants de commettre leurs crimes. « Avec vos efforts, on peut prévenir pour qu’il n’y ait d’autres victimes », se confie-t-elle aux journalistes.

Elle n’est pas la seule à être attaquée par ces gangs nocturnes d’enfants qui se déplacent en groupe pendant la nuit à partir de 21h. Un chauffeur de taxi a en effet failli être lynché à coups de couteaux n’eut été l’intervention de ses amis. Il venait de déposer un client dans un bistrot dans le quartier Heha en zone urbaine de Kamenge.

De retour, il s’est arrêté pour se soulager. C’est à partir de là qu’il s’est retrouvé encerclé. Il a été attaqué. Il s’est battu mais sans succès. D’autres taximen qui passaient l’ont sauvé de justesse. Il avait déjà été blessé au niveau du cou.

Les témoignages du genre de la part des conducteurs de taxis sont légion. Selon eux, ces enfants volent des rétroviseurs des voitures notamment dans les parkings et devant les bistrots. « C’est une situation alarmante. Ces enfants sont devenus des criminels qu’il faut combattre avant que la situation ne se complique davantage. J’ai pris la décision de me munir d’un couteau et d’un bâton. Une fois attaqué, je vais me défendre », indique un conducteur de taxi rencontré au marché de l’ex-Cotebu.

Les chauffeurs font savoir que ces enfants ont développé un autre système de vol surtout sur les Hilux double cabine et les camions provenant de l’intérieur du pays. « Ils montent dessus à l’insu du chauffeur. Ils prennent les bagages et les jettent un à un par terre. Les autres enfants les ramassent pour aller les déposer dans un endroit sûr. Le propriétaire des bagages s’en rend compte à son arrivée à destination. »

Certains enfants ont déjà été appréhendés en flagrant délit en zone urbaine de Kamenge, au lieu communément appelé Gare du nord. « Le 8 janvier, 30 kg de haricot, 20 kg de maïs et 30 kg de riz ont été volés par ces enfants. J’ai senti quelque chose d’étrange et je me suis arrêté devant l’agence de la Regideso à la Gare du nord. C’est là que j’ai remarqué un enfant qui voulait faire descendre mon pneu de réserve. J’ai essayé de le poursuivre mais sans y parvenir. C’est préoccupant », témoigne un chauffeur.

Ils n’ont plus peur de rien

Au centre-ville, en zone urbaine de Rohero, ces enfants se déplacent également en bande. Dans les environs, et même dans certains quartiers, des enfants en situation de rue sillonnent la ville en groupe de plus de trois. Ils mendient. Certains d’entre eux se sont adonnés à de mauvaises pratiques. Ils volent des téléphones portables, des accessoires de véhicules, de l’argent, etc. « Ils n’ont plus peur de rien », déplore un marchand de cartes de recharge travaillant à proximité du Palais des Arts de Bujumbura.

Un homme d’une cinquantaine d’années a été attaqué aux coups de rasoir par ces enfants qui l’ont dépouillé de son argent. Un passant qui voulait intervenir a été menacé avec un couteau.

Approchés, deux enfants rencontrés ne nient pas les faits. Ils expliquent que certains sont violents et méchants à cause de la situation qu’ils vivent. Ils nient d’être tous impliqués dans les crimes. « Parmi nous, il y a de paisibles gens qui mangent après avoir été aidés par les passants. Nous n’avons pas choisi de vivre dans la rue. C’est la vie qui est comme cela pour beaucoup d’entre nous », se défendent-ils.

Le prénommé Joas, 12 ans, explique qu’il est devenu enfant en situation de rue après la mort de son père. « Avant, j’étais comme les autres enfants. Mais, en 2020, mon père est décédé. Nous étions six enfants. Ma mère ne pouvait pas satisfaire nos besoins. Nous vivions dans une maison de location. Alors, notre maman a décidé de nous amener ici dans la rue, car nous n’avions pas l’argent pour payer le loyer. Je peux dire qu’elle est aussi mendiante », témoigne-t-il.

Ils demandent de l’aide pour quitter cette rue de tous les dangers. Ils indiquent que, parfois, ils sont battus comme quoi ce sont des bandits criminels. « Tout bien qui manque, on nous accuse d’en être responsables ».

Des attaques aussi à Bwiza

En zone urbaine de Bwiza, les enfants de la rue dont certains sont devenus des adultes se montrent quelques fois très violents. « Si par malheur tu tombes dans leurs mains au-delà de 23 h, c’est le calvaire. Un jour, je rentrais d’une boîte de nuit, vers 4 h du matin. J’ai vu un petit garçon qui m’arrête. Je l’ai sous-estimé mais tout à coup, je me suis retrouvé encerclé par une dizaine des jeunes », raconte le prénommé Bosco, un habitant de Rohero, la quarantaine.

Après une minute de silence, il poursuit sa petite matinée fatidique. « Ils m’ont mis à terre. Ils ont pris mon téléphone et de l’argent. Ils ont même pris le temps d’enlever mes souliers et ils sont partis. » Il porte toujours une blessure non encore cicatrisée au niveau de l’avant-bras. « Quand j’ai essayé de résister, ils m’ont blessé ici probablement par une lame de rasoir. », nous montre-t-il.

Cet homme n’est pas le seul à avoir subi la brutalité de ces enfants en situation de rue à Bwiza. Un responsable d’un bar non loin de l’avenue de l’Université témoigne : « C’était aux environs de 19 h. Un enfant en situation de rue a tenté de voler une bouteille. Je l’ai attrapé et giflé. Il est parti en pleurant. »

Mais, avant de partir, se souvient notre source, cet enfant l’a bien averti que ses amis vont venir se venger.« J’ai pris ses mots à la légère. Le lendemain, vers 20 h, ils sont venus en équipe. Ils m’ont bien ciblé et ont sauté sur moi. Avec une pierre, ils m’ont blessé au niveau de la bouche et j’ai même perdu une dent. », raconte-t-il.

Vigilance et prudence

Contacté, Desiré Nduwimana, porte-parole de la police a indiqué que si ces enfants commettent des crimes, ce ne sont plus des enfants en situation de rue mais plutôt des criminels. « Ils sont alors arrêtés et mis à la disposition de la justice. Ce sont des enfants en conflit avec la loi », a-t-il tranché.

Désiré Nduwimana, porte-parole de la police invite tout un chacun qui assiste à la scène de violence ou la victime d’alerter la police

Il fait remarquer que ces enfants sont en difficulté et qu’ils sont prêts à tout. Il invite tout un chacun qui assiste à une scène de violence ou les victimes d’alerter la police et l’administration pour intervenir dans les brefs délais. Il s’agit d’un trouble à l’ordre et à la sécurité publics. « On doit mutualiser les efforts pour combattre la criminalité. Car, les policiers ne peuvent pas être partout. Il faut donner toutes les informations nécessaires pour qu’on puisse agir », conseille-t-il aux gens.

M. Nduwimana appelle la population à la vigilance et à la prudence. Il faut notamment éviter de se promener seul pendant la nuit pour se protéger contre de telles attaques. « Nous sommes à l’œuvre pour protéger la population mais, il faut sa contribution. Il faut alerter la police en cas d’incidents du genre.»

Ildephonse Majambere est inspecteur en charge de la Solidarité nationale et de l’assistance sociale au ministère ayant dans ses attributions la solidarité nationale. Interrogé sur le bilan de l’opération de retrait et de réintégration des enfants en situation de rue, il a été bref : « Ces enfants continuent d’être retirés de la rue ».

Pour rappel, le gouvernement du Burundi a instauré depuis 2022 une opération de retrait et de réintégration des enfants en situation de rue vers la province de Cankuzo.


Rencontre : « L’opération zéro enfant de rue n’a pas connu de succès »

La société civile est convaincue qu’il est possible d’éradiquer le phénomène des enfants en situation de rue (ESR). La clé de la réussite étant d’impliquer tous les acteurs ; analyser les causes du phénomène et suivre toutes les étapes. Rencontre avec Ferdinand Simbaruhije, porte-parole de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance (Fenadeb).

Aujourd’hui, on observe dans les rues de Bujumbura une recrudescence du phénomène des enfants en situation de rue. Or, il y avait eu une campagne de retrait de ces enfants. Pourquoi selon vous ?

Cela est dû au fait que les causes de ce phénomène n’ont pas été résolues. Il y a eu des lacunes au niveau des étapes de la mise en œuvre de l’opération de la réinsertion familiale indiquée par la stratégie nationale de prévention du phénomène ESR et des mendiants au Burundi et leur réinsertion.

Quel bilan faites-vous alors de cette campagne ?

L’opération zéro enfant de la rue était en soi une bonne décision. Parce que les enfants devaient tous être en famille et bénéficier des droits qui leur sont reconnus par les instruments nationaux tels que la Constitution du Burundi, le Code pénal, le Code du travail, le Code des personnes et de la famille ainsi que les instruments internationaux protégeant l’enfant.

Toutefois, la Fenadeb trouve que cette opération n’a pas connu de succès du fait que les enfants en situation de rue s’observent encore surtout dans les grandes villes du pays.
Pourquoi cet échec ?

Parce que le processus de réinsertion familiale a connu des lacunes. Les causes de ce phénomène n’ont pas trouvé de remède approprié.

Quelles sont ces causes ?

Elles sont de plusieurs ordres. D’abord, il y a les causes profondes. Ce sont, entre autres, la pauvreté des familles qui fait que ces dernières ne puissent pas donner à leurs enfants ce dont ils ont besoin.

Il y a les faibles revenus des ménages ; le faible accès aux services sociaux de base ; le chômage et le faible accès aux ressources ; la démographie galopante ; le manque de planning familial ; la vulnérabilité des familles ; l’instabilité et l’insécurité.
Ensuite, citons les causes intermédiaires.

C’est-à-dire ?

Là, il s’agit ici des conflits familiaux ; du faible encadrement des enfants ; des comportements irresponsables de certains parents ; du dysfonctionnement judiciaire ; de la faible implication des administratifs dans l’encadrement et le suivi des enfants.

Enfin, nous avons les causes immédiates qui sont, entre autres, les violences basées sur le genre : les violences domestiques ; la dislocation des familles ; le décès des parents et la maltraitance.

En quoi le dysfonctionnement judiciaire est l’une des causes du phénomène ESR ?

C’est par exemple pour les orphelins. Ils se retrouvent spoliés de leurs biens par leurs oncles. Quand il y a un dysfonctionnement judiciaire, il est difficile que ces enfants soient rétablis dans leurs droits et ils se retrouvent dans la rue.

Normalement, quelles sont les étapes à suivre pour que le retrait et la réinsertion réussissent ?

Concernant les étapes de réinsertion, il s’agit des actions préalables au processus de retrait. Elles consistent en élaboration des outils harmonisés, en identification des ESR et en planification du retrait.

Et puis, va suivre l’action de retrait. Elle consiste à les retirer de rue en veillant à l’accès aux droits à la sécurité physique et émotionnelle. Une étape suivie par leur passage dans les centres de transit.

Concrètement, qu’est-ce qu’il faut dans ces centres ?

Dans ces centres, il faut veiller à la mise en place des infrastructures appropriées.

Que voulez-vous dire par infrastructures appropriées ?

Là, je veux dire dortoirs ; réfectoires équipés ; terrains de jeux et de sport ; infrastructures sanitaires ; infirmeries ; salles de classe ; blocs administratifs ; salles d’apprentissage.

Il s’agit aussi de voir l’emplacement et la durée qui est à fixer pour l’occupation du centre. Ces enfants doivent aussi être accompagnés.

Ce qui signifie ?

Cela signifie qu’il doit y avoir un soutien psychosocial et en santé mentale ; l’établissement d’un plan de réinsertion ; le rétablissement des liens familiaux et communautaires ; le placement en famille ou dans une autre institution alternative si nécessaire. Il doit y avoir aussi le rétablissement des droits de l’enfant ; l’apprentissage des métiers ; la facilitation de l’acceptation de l’enfant par la communauté ; le soutien au processus de réinsertion.

Aujourd’hui, ces enfants sont devenus violents. Quel est votre appel à l’endroit des pouvoirs publics ?

Avant de lancer un appel aux pouvoirs publics, il sied de signaler que les enfants en situation de rue sont de trois catégories.

Lesquelles ?

Rue nourricière, rue refuge et rue identitaire. Cette troisième est très dangereuse.

Pourquoi ?

Parce qu’elle est constituée de jeunes dont la plupart ne connaissent pas leurs origines, pour avoir vécu longtemps dans la rue.

Revenons sur la question essentielle de leurs comportements ces derniers jours. Ces enfants menacent les gens, les passants. Ils dévalisent les passants, surtout les dames

Vos recommandations

Nous recommandons aux pouvoirs publics de faire tout pour éradiquer ce phénomène d’enfants en situation de rue. Il faut notamment renforcer les mesures de sécurité en plaçant les unités de police dans les endroits dangereux et en garantissant l’éclairage public.

Nous proposons que le gouvernement mette en œuvre la stratégie nationale de prévention du phénomène ESR et des mendiants au Burundi et de procéder à leur réinsertion. Cette stratégie indique clairement le circuit à suivre pour réussir.

Pour la prévention, il s’agit de s’attaquer sérieusement aux causes qui en sont à l’origine. Il faut le renforcement des capacités des familles et des communautés en créant un environnement favorable à l’enfant. Cela passera par le volet économique, socio-éducatif et récréatif ; le volet prévention et protection contre l’exploitation : la sensibilisation et le plaidoyer ainsi que le relèvement économique.

Ici, il s’agit de promouvoir des projets de développement économique centrés sur l’enfant. Il s’agit aussi de l’organisation des formations valorisantes en agrobusiness, en coopératives, en menuiserie et en art culinaire. Il faut le renforcement des familles vulnérables.

Comment ?

A ce niveau, il s’agit d’identifier les familles vulnérables ; de créer et de former les membres des groupements de solidarité gestion des groupements. Le Des groupes de solidarité travaillent sur le volet socio-éducatif et la protection communautaire.

Ce volet implique les comités de protection de l’enfant (CPE), la communauté, la constitution d’une base de données communales, la mise en place d’un système d’alerte précoce, c’est-à-dire pour noter les cas d’enfants ayant quitté la famille ou en risque de l’être ainsi que la mise en place des centres d’encadrement des enfants.

Existent-ils des chiffres sur les enfants qui auraient été réintégrés dans leurs familles dans le passé ?

Des efforts visant la réinsertion de ces enfants ont été faits mais le constat est que les résultats ne sont pas satisfaisants.

Néanmoins, quelques chiffres existent pour certaines périodes. Par exemple, en 2008, 4 500 enfants en situation de rue ont été réinsérés, 1 396 mendiants sont retournés dans les provinces d’origine. En 2019, 7 104 enfants ont été retirés de la rue. En 2021, 7 000 enfants en situation de rue dont 90% des garçons et 10% de filles des provinces connaissant le phénomène ont été réinsérés. Il s’agit de Bujumbura-mairie, Bujumbura dit rural, Gitega, Kayanza, Ngozi, Muyinga, Kirundo et Rumonge.

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