Après le reportage à Gihanga où [dans un lycée, une élève a été recalée au diplôme pour cause de grossesse->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1115], de nombreux {abakunzi} (lecteurs d’Iwacu) ont réagi. Échantillons…
– Il faut distinguer les lois et règlements de ceux qui les appliquent. Pour moi, la Direction scolaire n’a fait qu’appliquer le règlement scolaire et le problème c’est celui qui a mis en place ce règlement qui punit l’élève enceinte sans bien préciser le sort réservé à celui qui l’a engrossée. Pour moi, la Direction scolaire a bien fait son travail car ses prérogatives se limitent seulement au niveau des sanctions administratives (disciplinaires).
En ce qui concerne les hommes qui engrossent les mineures, spécialement les éducateurs qui abusent leurs éduquées, la loi burundaise (le Code Pénal) doit être claire et il faut que des sanctions exemplaires soient infligées à ces criminels. C’est à la justice de faire son travail.
Pour ces jeunes filles (élèves) qui se laissent faire, les parents et les éducateurs doivent s’investir pour le retour d’une bonne éducation en conformité avec les valeurs burundaises. Car nombreuses sont, parmi ces filles, celle qui vont d’elles-mêmes trouver les hommes dépravés à leurs domiciles… Dans les années 1985, on trouvait dans un établissement secondaire une élève enceinte en cours d’année scolaire (ou sur deux). Mais tu peux en trouver de nos jours une dizaine : ces jeunes filles sont-elles dans ces cas seulement des victimes?
Cet appel s’adresse aux élèves, parents, autorités et encore responsables de l’éducation.
_________________________________
– Un violeur sort du cachot au bout de 15 jours et peut même aller menacer la famille de la victime mais une fille(tte) enceinte, et peut être abusé, est exclu du système scolaire… C’est le monde à l’envers !
_________________________________
– Tout ceci est un non sens. Les parents envoient leurs enfants à l’école pour qu’ils y suivent une bonne éducation, qu’ils acquièrent des connaissances et du savoir, qu’ils deviennent un jour des personnes respectables, utiles à leur famille et à leur patrie. Les dirigeants du ministère de l’enseignement et des écoles, collèges et lycées prétendent qu’ils peuvent prendre en charge ces enfants du pays, ce qui est par ailleurs normal parce qu’il s’agit de construire l’avenir de ce même pays. Les enfants rentrent chez leurs parents salis, humiliés et souillés par des adultes irresponsables, ceux-là même qui devaient faire leur éducation. Au lieu de reconnaître qu’ils ont failli à leur mission, ils prennent des sanctions à l’encontre de ces enfants, les empêchant encore plus de progresser dans la vie. Où EST LA JUSTICE ?
______________________________
– On ne va pas appliquer la loi d’antan qui voulait qu’on jette la fille dans le "{gisumanyenzi}". Pénaliser la fille, c’est aussi pénaliser l’innocent enfant à naître. Une mère instruite, c’est une chance pour l’enfant. La loi doit absolument évoluer.