La collecte des signatures initiée par les professionnels des médias avec l’appui des délégués des associations de la société civile burundaise a été lancée ce mardi 23 avril 2013 à la Maison de la Presse. Cette opération intervient après le vote par le parlement burundais de [cette loi->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5388] qualifiée de ’’rétrograde et de liberticide’’ par ces derniers.
<quote>[Le texte de la pétition adressée au Président de la République->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/Petition_P.pdf] | [Et sa version en englais->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/Petition_P_E.pdf] </quote>
<doc7852|right>C’est le ’’dernier recours’’ comme le précise ces professionnels des médias. Ils demandent au Chef de l’Exécutif burundais de "mener des concertations dans un esprit apaisé avec différents acteurs concernés afin d’aboutir à une loi plus respectueuse de la Constitution burundaise, des Accords d’Arusha et des différentes Conventions ratifiées par le Burundi."
Selon Alexandre Niyungeko, président de l’Union burundaise des journalistes(UBJ), l’objectif est de montrer au Chef de l’Etat que cette loi ne concerne pas uniquement un seul groupe mais toute la population burundaise dont le droit inaliénable à l’information reconnu à tout citoyen risque d’être mis à rude épreuve : "Nous attendons du président de la République qu’il réagisse en conséquence, vu le nombre de signatures que les professionnels des médias vont recueillir", souligne le président de l’UBJ. Car "un président élu démocratiquement ne peut pas cautionner une loi impopulaire."
Pour Vital Nshimirimana, délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc), cette pétition est un message fort envoyé au chef de l’Etat : "C’est aller à l’encontre des principes des Etats modernes quand un projet de loi va dans le sens de vouloir priver au citoyen tout recours à la presse pour dénoncer la corruption, les abus et les violations des droits de l’homme ou pour prendre la parole afin de participer à la gestion de la chose publique", fait-il remarquer.
Selon lui, lorsqu’un pouvoir s’attaque au ‘quatrième pouvoir’, cela n’augure rien de bon : "Il y aurait alors lieu de s’inquiéter quant à la suite réservée aux projets de loi en rapport avec la CVR, les ASBL et les manifestations publiques », conclut M. Nshimirimana.