A l’occasion de la semaine dédiée à la « santé mentale », l’organisation Psychologues Sans Vacances(PSV) a attiré l’attention sur le manque de psychologues et le manque de reconnaissance de cette profession.
Dans une conférence de presse organisée conjointement avec l’ONG hollandaise Healthnet TPO, PSV a indiqué que le rôle des psychologues cliniciens n’est pas remarquable dans les différents niveaux des structures de la santé. En 2017, confie Alain-Joseph Hatungimana, le directeur exécutif de PSV, moins de 50 psychologues étaient répertoriés dans les structures de santé, mais seules 12 exerçaient comme psychologues. Et de lancer un cri d’alarme: « Jusqu’à maintenant pas plus de 100 psychologues exercent comme cliniciens au Burundi et quand ils sont recrutés, ils le sont comme des assistants sociaux dans certains projets et programmes » regrette M. Hatungimana.
Pourtant, pendant plusieurs années, des psychologues ont été formés dans différentes universités au Burundi. PSV plaide alors pour un programme national de la santé mentale qui sera « à la base de la reconnaissance des psychologues exerçant un métier de cliniciens. » Pour lui, il devrait y avoir un programme national comme il y a un programme contre la malaria, la santé de la reproduction, etc.
Remy Nsengiyumva de Healthnet TPO, indique que le programme pourra renforcer les interventions des psychologues à tous les niveaux : au niveau communautaire, des centres de santé, des hôpitaux jusqu’aux centres spécialisés.
Selon Psychologues Sans Vacances, durant les deux derniers recrutements au ministère de la Santé, seuls 3 psychologues ont été retenus.