La psychose est un ensemble de plusieurs pathologies caractérisées par une altération profonde de la conscience du patient, des troubles graves de l’identité et de son rapport à la réalité. Le psychiatre Angélus Nindereye insiste sur la schizophrénie l’une des pathologies graves.
La psychose est un terme générique en psychiatrie désignant un trouble ou une condition anormale de l’esprit, évoquant le plus souvent une « perte de contact avec la réalité ». Les individus souffrant de psychose sont nommés des « psychotiques ».
La psychose est constituée de plusieurs phases, et elle s’observe généralement à travers des troubles de comportement, et des troubles psychiatriques.
Les individus souffrant de psychose peuvent souffrir de symptômes tels que les hallucinations, les délires, la catatonie ou les troubles du cours de la pensée. Et ils sont souvent perçus comme étant dans un état secondaire et leurs agissements sont indépendants de leur volonté. Le trouble peut également s’accompagner de difficultés d’intégration sociale : « Ainsi, le trouble fragilise la réelle perception des choses, l’individu a donc du mal à définir le vrai du faux, le réel de l’imaginaire », a expliqué docteur Angélus Nindereye
Quid de la schizophrénie ?
La schizophrénie est l’une des maladies mentales de la psychose. Elle est apparemment la plus contraignante. Et c’est la pathologie mentale qui atteint les personnes dans leur personnalité et surtout dans leur façon d’agir, de penser, et même dans leur façon de se comporter.
« 1 % des personnes au niveau mondial souffre de cette maladie. Au Burundi, la maladie est fréquente aussi », a lâché le psychiatre Nindereye.
Cette maladie évolue d’une façon chronique. Une fois diagnostiqué, le patient ne parvient plus à pouvoir s’orienter correctement dans la vie. Il va perdre contact avec la réalité.
« Il n’y a pas de cause directe jusqu’à ce moment. Mais les spécialistes disent qu’il y aurait plusieurs cause notamment l’hérédité, l’environnement, le stress, donc la façon dont le patient a vécu, la consommation des substances psychoactives et surtout l’environnement familial », a-t-il fait savoir.
Concernant les symptômes, le patient peut avoir des hallucinations, il entend des voix qui n’existent pas. Il va avoir aussi des troubles de langage : « Souvent, il donne des réponses incohérentes, on lui pose des questions et il te répond autre chose ».
Mais il y a un symptôme à ne pas négliger, a ajouté docteur Nindereye, c’est le délire. Sa façon d’agir est contraire à la réalité commune. Il croit une réalité qui n’en est pas une : « Par exemple croire qu’il est Dieu. Mais il y a également le fait de perdre l’amour, et même la haine. Il n’interagit pas avec le monde environnant. L’isolement s’invite ».
La schizophrénie atteint souvent des jeunes adultes
« Ceux qui ont entre 15 et 35 ans sont les plus touchés par cette maladie », a-t-il indiqué en insistant sur ceux qui consomment des solutions psychoactives.
Le diagnostic est symptomatique. Il n’y a pas d’examen pouvant nous montrer que tel patient souffre de la schizophrénie : « Mais ce que l’on peut faire, ce sont des examens complémentaires afin de ne pas confondre la schizophrénie et d’autres maladies », a-t-il précisé.
La prise en charge est à long terme. Les psychiatres, les psychologues, les sociologues et la famille sont obligés de collaborer pour que le traitement soit bien conduit.
Angélus Nindereye recommande aux membres de la famille qui accompagnent le patient pour qu’ils puissent savoir comment les aider et vivre avec eux, de suivre des séances de psychothérapies. Ces dernières sont conseillées : « Aider les membres des patients est primordial, car ce sont eux qui passent beaucoup de temps avec eux et subissent un stress inexplicable ».
« 13 % des patients se donnent la mort »
Pour la prévention, il invite les familles, les parents surtout comment aider leurs enfants dès le bas âge. Car le comportement de certains parents envers leurs enfants peut être l’un des facteurs. C’est le rôle des parents de suivre de près leurs enfants, de devenir leurs amis pour les protéger contre la consommation des drogues.
Puis que la maladie est incurable, le psychiatre demande aux personnes qui ont pu détecter à temps les signes de cette maladie de dépêcher les patients à l’hôpital pour espérer une amélioration positive, qui lui permettra de se réintégrer dans la société.
Si rien n’est fait, le patient, sera inutile à la société, et son comportement va nuire au bien être de la société : « Il va perdre la capacité intellectuelle et peut développer un comportement agressif pouvant aller à tuer ou même à se suicider. 13 % des patients se donnent la mort ».