Vendredi 27 décembre 2024

Politique

Province Rumonge : Une moralisation démoralisante pour certains

Province Rumonge : Une moralisation démoralisante pour certains
Président Evariste Ndayishimiye : « Les choses doivent changer. »

Vols de carburant, de sucre, injustices, corruptions… À Rumonge, le président Evariste Ndayishimiye s’en est pris aux autorités administratives. Son déplacement du 24 juin est très apprécié par la population de cette province. Idem pour la société civile et différents politiciens. Ils demandent néanmoins à ne pas se limiter à ce « show ». Mais de sévir sans  aucune distinction.

Par Rénovat Ndabashinze, Hervé Mugisha et Félix Nzorubonanya

« Est destitué de ses fonctions de Conseiller chargé du développement en province Rumonge : Gilbert Horugavye », lit-on dans le décret présidentiel du 27 juin. Il précise que toutes les dispositions antérieures contraires audit décret sont abrogées.

Pour motiver cette destitution, le président de la République Evariste Ndayishimiye a souligné que les actes de l’intéressé risquent de compromettre l’économie du pays et créer un climat de méfiance entre les administratifs et la population.

A Rumonge, cette destitution est bien accueillie. « Cela prouve que ce qu’a dit le président Ndayishimiye lors d’une séance de moralisation du 24 juin était sérieux. Il avait déclaré, séance tenante, que c’est fini pour ce conseiller. Et voilà, chose dite, chose faite », réagit un habitant de Rumonge.

D’ailleurs, il dit avoir très bien apprécié la dernière descente du président dans leur province : « Pour la première fois, nous avons eu l’occasion de nous exprimer librement, de dénoncer les cas de corruption, d’injustices devant le président. »

Ismaël, un pêcheur de Rumonge abonde dans le même sens : « Certaines personnes victimes d’injustices ont eu le temps d’exposer leurs cas. Et le président de la République les a rassurés. En tout cas, des réponses satisfaisantes vont être trouvées. »
Néanmoins, ce pêcheur demande que le président y retourne vite : « Toutes nos doléances n’ont pas été épuisées. »

Il donne l’exemple de la question liée aux cotisations à l’INSS pour les pêcheurs. « Il y a trop de zones d’ombres dans ce dossier et qui impliquent certaines autorités provinciales ». Il évoque aussi la fermeture du lac Tanganyika durant deux semaines prétextant que c’est pour permettre aux poissons de se multiplier : « Aujourd’hui, tous les gros poissons viennent des eaux congolaises. Or, de ce côté, on ne ferme pas le lac. »

D’après lui, c’est durant cette période que les cas de fraudes, de vente illicite des produits Brarudi, du sucre,…se multiplient sur le lac.
Isidore, un autre habitant de Rumonge, apprécie aussi la séance de vendredi. « C’était vraiment très excellent. La population a eu la chance de rencontrer le président, de soulever des dossiers impliquant des autorités, des magistrats. »

Il apprécie le fait que des autorités ont été obligées de s’expliquer publiquement devant le président et le peuple. « Nous avons vu nos autorités trembler, bégayer, manquer de mots pour répondre au président de la République. Et tous ces dossiers évoqués par le président, c’est la vérité. Elles ont été démasquées. »

D’après lui, au lieu de s’occuper des affaires administratives, les autorités, les parlementaires sont devenus des commerçants. « Ce sont ces autorités qui font le commerce du sucre, des boissons Brarudi, du ciment, qui détournent le carburant pour le vendre en RDC, ou clandestinement à un prix exorbitant. »

A Rumonge, la destitution du conseiller du gouverneur est bien accueillie.

Une idée soutenue par un élu du peuple à Rumonge. S’exprimant sous anonymat, il signale que les quantités de carburant, de sucre… destinées à la province de Rumonge, sont quelques fois cachées. « Et les administratifs, des policiers sont impliqués dans ces pratiques mafieuses. »

Ce député évoque d’ailleurs un autre détournement qui aurait eu lieu à Rumonge. « Une partie de l’argent destiné à la construction du bureau provincial aurait été détourné par des individus influents à Rumonge. Ils sont allés construire une autre maison. »
Pour lui, il faut des enquêtes pour que cet argent soit restitué dans le trésor public.

Revenant sur la destitution de Gilbert Horugavye, les habitants de Rumonge font savoir que ce n’est pas suffisant.  « Lui, c’est un petit poisson. Qu’il ne se limite pas à lui seulement. Ceux qui sont impliqués dans ces vols sont nombreux. Nous avons besoin des autorités qui se soucient du bien-être de la population que de leurs business. Nous attendons d’autres départs. Sinon, ils vont continuer leurs affaires commerciales », plaide K.I.

Sur la construction du bureau provincial, il demande qu’un rapport détaillé sur les cotisations, les dons, etc. soit rendu public. « Là, on pourra voir l’argent collecté, les dépenses et le reste. » Il se dit très satisfait d’entendre le président de la République recommander un audit sur les cotisations, les dons qui ont été faits pour ce chantier.  Il espère que cela va donner toute la lumière.


 

Rumonge, la population s’est défoulée

Vendredi 24 juin, au Stade Vyizigiro de Rumonge. Le président Ndayishimiye a tenu une séance de moralisation à l’endroit de l’administration et de la population.

Des applaudissements, lors de cette séance de moralisation.

En guise de mot de bienvenue, Consolateur Nitunga, gouverneur de la province Rumonge, a peint un tableau luisant : « La paix et la sécurité sont là et la population vaque normalement à ses activités. Notre province est sur la bonne voie vers le développement communautaire. »

Il a, néanmoins, soulevé quelques défis, dont 1800 ménages sans abris, suite à la montée des eaux du lac Tanganyika, des conflits fonciers entre rapatriés et résidents.

De son côté, le président Evariste Ndayishimiye a appelé la population à s’atteler aux travaux de développement. Il a appelé l’élite burundaise à contribuer à la croissance économique du pays en élaborant des projets de développement, en luttant contre la fuite des cerveaux au profit des pays développés alors que le Burundi a besoin d’un personnel qualifié.

Rappelant que l’économie burundaise repose sur l’’agriculture, il a souligné que le développement de ce secteur demande l’’implication de l’administration locale et le regroupement des agriculteurs dans des coopératives. Evariste Ndayishimiye a exhorté les Burundais à combattre les divisions ethniques, source de tous les maux qui ont endeuillé le Burundi pendant des décennies.Avec l’adoption du nouveau système de budget-programme, il a demandé aux cadres de l’Etat de penser à élaborer des projets d’intérêt général, utiles à la population.

Et la population de se plaindre de ses dirigeants 

Injustices, des conflits fonciers, question d’héritage des femmes, ‘’expropriation’’ illégale, modernisation du marché de Rumonge, etc. … C’est autour de ces problématiques qu’ont tourné les doléances de la population. Le nom du président du Tribunal de Résidence de Rumonge est revenu. De vieilles dames, des hommes,… l’ont accusé publiquement de corruption.

Sur les conflits fonciers qui se manifestent entre les rapatriés et les résidents, le président Evariste Ndayishimiye a signalé que le gouvernement est en train d’opérer des réformes réglementaires pour que la réconciliation soit mise en avant dans la résolution de ces dossiers. Il a déploré le fait que la Commission nationale des terres et autres biens (Cntb), se soit transformée en tribunal au lieu de privilégier l’entente, la réconciliation.

Sur les accusations contre le président du Tribunal de Résidence de Rumonge, le président de la République l’a interpellé pour se justifier, mais il n’était pas présent.

Sur le dossier d’extension et modernisation du marché de Rumonge, le président a tranché : « Ce sont ces commerçants qui l’ont construit. Il s’est développé jusqu’à ce qu’on songe à son extension et à sa modernisation. Alors, comment peut-on chasser ceux qui ont contribué à son implantation pour y installer des nouveaux ? N’est-ce pas une injustice ? »

Pour le président Ndayishimiye, il faut appliquer ce qu’on appelle la justice sociale. « S’ils veulent moderniser ce marché, ils doivent d’abord se concerter avec ces commerçants. S’il y a une augmentation de 500 places, les nouveaux -venus vont occuper cela. C’est ça la justice. Je pense que l’administrateur de Rumonge m’a déjà compris. Il faut qu’on s’habitue à être des parents justes. »

Le président Ndayishimiye y voit déjà de la corruption. « Sans doute, il y a des gens aux aguets avec des pots-de-vin pour avoir des places. Que tous les commerçants du marché de Rumonge fassent une liste. Celui qui manquera de place, qu’il vienne vers moi. »

Il a d’ailleurs recommandé à l’administrateur communal de tenir une réunion avec ces commerçants pour échanger sur ce projet d’extension et de modernisation dudit marché.
Une réponse qui a rassuré ces commerçants. N.D, un commerçant exerçant au marché de Rumonge, indique qu’il y a quelques semaines, le gouverneur avait annoncé que le contrat qui liait la commune aux commerçants va être résilié.

Les autorités s’accusent et confessent  

Dans les doléances de la population, aucune sur le vol de sucre, de carburant, etc. Mais, cette fois-ci, c’est le président de la République qui va lui-même évoquer ces dossiers. « Même si vous vous êtes plaints, moi aussi je vais me plaindre un peu. Parce qu’il y a des gens de Rumonge qui m’ont soumis leurs plaintes », a-t-il introduit.

Et le premier à passer sur le gril a été Gilbert Horugavye, le conseiller économique du gouverneur. Le président de la République l’a questionné sur des litres de carburant saisis à son domicile et chez l’administrateur communal. « C’est vrai, des cas de vol de carburant ont été rapportés. Mais, ce n’est pas la réalité », a tenté d’expliquer M. Horugavye avant d’être vite interrompu par le président. Il lui a posé la question de savoir où a été saisi le carburant ou si c’est un mensonge.

En bredouillant, le conseiller économique a finalement reconnu qu’une petite quantité d’essence a été saisie à son domicile. Il a tout de même réfuté les fûts remplis de carburant comme rapporté, prenant à témoins ceux qui les ont saisis.

« Et tu n’as pas encore démissionné ? Si tu étais consciencieux, tu m’aurais déjà transmis une lettre de démission. Tu as attendu que je revienne à Rumonge pour savoir la vérité ? », a aussitôt rétorqué le président Ndayishimiye. Et d’ajouter sous les applaudissements de la foule : « C’est fini pour toi ». Pour lui, un litre suffit pour qu’il démissionne avant d’être démis de ses fonctions. Selon le chef de l’Etat, cette autorité est à mettre dans le groupe des indésirables dans la fonction publique.

Consolateur Nitunga : « Je ne peux pas mentir devant cette foule. Si cela s’est passé, c’est dommage. »

Puis, vient le tour du gouverneur de la province de Rumonge, Consolateur Nitunga, de subir ‘’les foudres’’ du numéro Un burundais. En plus du carburant, le président Ndayishimiye a exigé de la lumière sur la distribution du sucre dans cette province.
Le gouverneur de Rumonge a reconnu que des quantités de sucre ont été saisies chez des grossistes qui reçoivent le sucre de la Société sucrière du Moso (Sosumo).

Quid des sanctions ? 

Le président a voulu savoir si ces fraudeurs ont été sanctionnés. « Les quantités saisies ont été vendues en collaboration avec la police et l’argent a été remis dans les caisses de l’Etat. C’est la mesure prise », a dit Consolateur Nitunga.

Evariste Ndayishimiye lui a posé la question de savoir pourquoi la Sosumo n’a pas été informée pour que ces fraudeurs soient radiés de la liste des grossistes du sucre. Et de rappeler le cas d’un dirigeant qui a été démis de ses fonctions pour les mêmes raisons. « Est-ce que le gouverneur n’est pas au courant que celui qui spécule sur le prix du sucre est immédiatement radié de la liste des grossistes ? » s’est-il interrogé.

Le président n’a pas été du tout convaincu par les explications du gouverneur. Il a donné, jusqu’au 25  juin, au responsable provincial du Service national de renseignement (SNR) et commissaire provincial de police de lui fournir la lumière sur des cas de fraude et spéculation sur le carburant, sucre et du ciment dans lesquels sont impliquées les autorités.

D’un ton très sévère, Evariste Ndayishimiye a promis d’en découdre avec un groupe de commerçants et un député qui font la pluie et le bon temps à Rumonge. D’après lui, ces derniers se sentent intouchables. « Les choses doivent changer. »

L’administrateur communal de Rumonge, Jérémie Bizimana, n’a pas été épargné. Le président de la République a exigé des explications sur un cas d’une vache abattue puis servi à la population alors que la viande présente des signes de pourrissement.

L’administrateur a jeté la responsabilité sur le gouverneur de province. « Je me suis rendu sur la colline Birimba et j’ai constaté que l’autorisation émanait du bureau provincial ».

Interrogé, Consolateur Nitunga, gouverneur de Rumonge a tenté d’esquiver : « Je ne peux pas mentir devant cette foule. Si cela s’est passé, c’est dommage. En réalité, je ne me souviens pas de ça », a-t-il déclaré, avant d’être interrompu par le président Ndayishimiye : « Si quelqu’un commence à hésiter, à bégayer, à avaler quelques mots, on comprend bien de quoi il s’agit.

Les propos du gouverneur pour se tirer d’affaire ont été immédiatement démentis par l’administrateur devant le président et le public. « Excellence le président de la République, je ne mens pas. L’autorisation émanant du bureau provincial est là. C’est le boucher qui le détient. »

Le Chef de l’Etat a également exigé la recherche et l’arrestation de deux enseignants qui ont récemment déserté le service après avoir violé leurs élèves. Evariste Ndayishimiye appelle les autorités administratives, gouverneurs et administrateurs à collecter toutes les doléances de la population afin de trouver des solutions. « Ce n’est pas moi qui dois venir les résoudre alors que j’ai des gouverneurs comme représentants ».


>>Réactions

Léonce Ngendakumana : « Il ne suffit pas seulement de prendre des mesures. Il faut aussi agir.»

« Dorénavant, la population de Rumonge connaît la vraie face de leurs dirigeants », a réagi le vice-président du Frodebu. En agissant de la sorte, l’ancien président de l’Assemblée nationale trouve que le chef de l’Etat a bien fait. « Une bonne chose, surtout que la fraude et la spéculation sur certains produits stratégiques tendaient à s’ériger en règle. Il fallait oser, donner un message. »

Toutefois, quand bien même déterminé et de bonne foi, M. Ngendakumana estime qu’il sera toujours difficile au président de la République de déboucher sur les résultats tant qu’il n’est pas suffisamment appuyé par ses collaborateurs. « Malheureusement, je trouve que ce n’est pas le cas ». L’ancien député rappelle ses propos lors de la célébration de la fête dédiée à la Charte de l’Unité nationale, le 5 février. « C’est tout le sommet de l’appareil gouvernemental qu’il a mis en cause. Pour dire que quelque peu, il doute sur le degré d’engagement de ses collaborateurs ». A propos des « gros poissons » qui ne seraient pas inquiétés, M. Ngendakumana estime que le moment est venu pour lui d’agir. « Il ne suffit pas seulement de prendre des mesures, il faut aussi qu’il agisse ».

Kefa Nibizi : « Les sanctions doivent être équitables pour tout le monde.»

Le président du parti Codebu Iragi rya Ndadaye salue l’approche prônée par le Chef de l’Etat. « Blâmer publiquement certains responsables défaillants est quelquefois nécessaire. Dans la mesure où cela dissuade les autres dépositaires de l’’autorité publique ou chargés des services publics à ne pas tremper dans les actes répréhensibles. » Mais le plus important, selon lui, de tels recadrages renforcent la confiance du peuple.  « Il sent qu’’il n’’est pas seul. Que ses doléances reçoivent un feedback positif ».

Toutefois, M. Nibizi déplore « les deux poids deux mesures » lorsqu’il s’agit des sanctions. « Des fois, au lieu de punir les auteurs du délit, ces derniers sont réhabilités. Soit parce qu’’ils ont été innocentés ou probablement parce qu’ils bénéficient d’’un soutien des hommes influents. » A cet effet, le président du parti Codebu Iragi Rya Ndadaye aimerait que ces sanctions publiques soient équitables. Au risque de discréditer l’action du chef de l’Etat, il appelle certaines autorités qui ne cessent de marteler à travers les déclarations qu’il y a des personnalités qui avaient détourné des sommes importantes de l’Etat, mais qui les ont restituées de rendre également publics leurs noms. « Pourquoi sont-ils tenus au secret  ? Ils doivent être blâmés publiquement comme les autres. » Et de rappeler que le parti Codebu attend impatiemment que les auteurs des détournements de fonds destinés à la construction du barrage hydroélectrique de Mpanda et du barrage d’irrigation de Kajeke soient sévèrement punis. Car, selon M. Nibizi, ils ont causé à l’’Etat plus de torts que les autres cas qu’il a déjà connus.

Gabriel Rufyiri : « Qu’il continue sur la même lancée.»

« Il faut qu’il continue sur la même lancée », réagit Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome). D’après lui, le président de la République a raison de ne pas être tendre avec les corrompus. Pour réussir ce combat, il demande au président de la République d’appliquer le décret-loi sur les incompatibilités. « Tous les cadres de l’Etat veulent être des commerçants alors que leur mandat est de servir le peuple. Il est extrêmement important d’aller vers l’éradication de ce phénomène de fraude. » Ici, M.
Rufyiri, cite les tricheries ou fraudes qui se remarquent dans la vente du ciment, des boissons Brarudi, du sucre, etc.

Kassim Abdoul : « C’est une bonne chose.»

Pour Kassim Abdoul, président du parti Upd-Zigamibanga, ce qu’a fait le président de la République à Rumonge, c’est une bonne chose.  « Car cela découle de la redevabilité des élus devant le peuple.  Ainsi vu l’’ampleur des mouvements de détournement et de la corruption dans le pays, il faudrait étendre cette action dans tous les secteurs et dans tout le pays. » Pour lui, la meilleure solution serait d’’interdire aux mandataires publics et politiques de faire du commerce.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Gacece

    Je remarque dans la plupart des réactions l’appel à interdire aux cadres de l’État de faire du commerce. Encore une fois, il s’agit d’une fausse solution! C’est à se demander si ces gens qui font ces propositions ne font pas eux-mêmes partie du problème : voyez plus loin que le bout de votre nez (aucune connotation ethnique ici)!

    Ces cadres, ces policiers, ces administratifs,… ont des amis, des frères et soeurs, des enfants, des cousins, des parents… à qui ils peuvent « confier » leur « business »! Et les lois et règlements n’empêchent pas aux proches de posséder des commerces, ce qui serait de la discrimination. Le bal des fraudes et des spéculations va continuer de plus belle et on ne pourra rien faire d’autre qu’assister, impuissant, aux mêmes scénarios.

    J’ai récemment laissé un commentaire sur un autres article : https://www.iwacu-burundi.org/penurie-du-sucre-un-probleme-a-plusieurs-facettes/

    Comme je l’avais suggéré, c’est le modèle d’affaire de ces sociétés qu’il faut remplacer : PAS D’INTERMÉDIAIRES!

    S’il faut recourir à des décrets ou à de nouvelles lois pour forcer le changement, qu’il en soit ainsi.

    Sinon on ne sera qu’en train de reporter le problème et ses conséquences… à plus tard!

  2. Nkanira

    Enfin une action qui met tout le monde d’accord. Que chacun trouve le canal par lequel le Président est informé directement sans filtre. s’il y a des preuves tangibles, même les gros poissons finiront par être pêchés. Notre président doit se sentir appuyé fortement par la base, la population. En effet, c’est grâce à ce peuple qu’il détient tous ces pouvoirs. Soutenu par lui, pas de déstabilisation à son égard.

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