Le prix d’un kilogramme est entre 400 et 500 Fbu. Il était à 800 Fbu il y a quelques mois. Après une période de soudure, la population de la commune se dit très satisfaite. L’administration en appelle à une gestion rationnelle de la récolte.
<doc4268|left>Dans les marchés de la commune Butaganzwa, par exemple à Butwe et à Bumba, les haricots sont en abondance. Après un petit tour sur quelques collines de la commune, on remarque que les récoltes sont étalées dans les cours, devant les maisons.
Traditionnellement, en période de récoltes aussi abondantes, les gens avaient une technique de les suspendre sur des cordes bien installées à la façade avant des maisons. C’est le même beau spectacle qu’on observe à Butaganzwa.
Aux croisements des routes et des sentiers, de petits commerçants ont installé des points de vente de fortune. De petites casseroles servent d’unité de mesure et il n’y a pas de prix fixe pour 1kg. Il dépend de la qualité et un long marchandage s’observe. Pas besoin de balance pour acheter selon le nombre de kilogrammes.
Des femmes affluent vers ces minuscules centres de négoce improvisés, avec de petits sacs dissimilés dans les pagnes. Des percepteurs de la taxe communale rodent. « Si ces petits commerçants sont attrapés, ils paient directement la taxe à la commune. Mais, ils font souvent des arrangements avec le percepteur », murmure une femme qui se tenait à quelques mètres d’un point de vente.
Malgré cette bonne récolte de haricots, la population signale une petite production d’autres denrées, comme la pomme de terre, les maniocs, les patates douces, les colocases, … Elles sont consommées avec le haricot, selon les habitudes alimentaires des Burundais.
Une gestion rationnelle
Selon Fabien Ngendakumana, administrateur de la commune Butaganzwa, les récoltes sont vraiment bonnes. Il rappelle à la population de ne pas les gaspiller. « Quand les récoltes sont bonnes, la population risque de les gaspiller dans les premiers jours. Des commerçants en provenance du centre Kayanza, de la ville de Gitega ou de Bujumbura viennent s’approvisionner et partent avec tout », indique-t-il.
Malheureusement, souligne-t-il, quand arrive la saison des semailles, ce sont ces mêmes commerçants qui les revendent à un prix exorbitant. Et la population, s’indigne-t-il, n’a pas d’autres choix, puisqu’elle doit semer.
Pour éviter cette situation, l’administrateur de la commune Butaganzwa, en collaboration avec ses conseillers, a pris la décision d’empêcher ces commerçants de continuer à acheter les haricots dans sa commune. Il demande aussi à la population d’être très prudente dans la gestion.