Les deux communes plus touchées sont Gatara et Muhanga qui comptent respectivement 60 et 34 vaches affectées. D’après Claver Nyoni, vétérinaire communal de Gahombo, la maladie est venue de la commune Gashikanywa, province Ngozi.
<doc4259|left>Il indique que cette maladie se manifeste principalement au niveau des sabots et de la bouche. « Des plaies buccales empêchent l’animal de brouter. Elles provoquent des ganglions et l’animal rejette beaucoup de salives qui restent sur les herbes lors de son passage dans les pâturages », précise-t-il. Si par hasard, poursuit-il, une autre vache broute la même herbe, elle attrape directement la maladie.
Selon lui, cette maladie est mortelle si elle n’est pas traitée rapidement car, mentionne-t-il, elle empêche l’animal de consommer quoi que ce soit. Au fil du temps, l’animal s’effondre affaibli, à cause de la faim.
A.N, un éleveur de la colline Rukago, commune Gahombo, indique que cette maladie est très douloureuse. « Quand je regarde ma vache en train de souffrir, ça me fait mal au cœur » indique-t-il.
Tenant sa joue gauche entre ses mains, B.K, un autre éleveur de la colline Mudusi, commune Gatara, observe sa vache brouter péniblement. Il ne trouve plus les mots pour exprimer son désespoir.
Il demande, néanmoins, à la Direction Provinciale de l’Elevage et de l’Agriculture (DPEA) de tout faire pour trouver des médicaments. « Si rien n’est fait dans l’immédiat pour arrêter de nouvelles contaminations, le peu de vaches qui nous reste va être décimé », se désole-t-il.
Le problème pris au sérieux
Du côté de la DPEA, une réunion s’est tenue à Kayanza, ce jeudi 14 juin, pour analyser cette situation. Elle réunissait tous les vétérinaires communaux. Ayant déjà constaté que cette maladie est une réalité dans cette province et que sa progression est inquiétante, des mesures ont été prises.
Il a été décidé de mettre en quarantaine toutes les vaches déjà contaminées. Un contrôle rigoureux de la circulation des bovins, entre la province Kayanza et Ngozi, doit être effectué. Chaque commerçant de bovins doit disposer d’un certificat témoignant que sa (ses) vache(s) n’est (ne sont) pas malade(s).
La DPEA demande à la population de faire soigner des bovins déjà malades, même si la guérison n’est pas effective. Il est demandé à la population de nourrir le troupeau dans des étables.
M. Nyoni souligne qu’un vaccin pour cette maladie existe mais qu’on doit tout d’abord déterminer de quel type de virus on a à faire.